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Point de vue Karla

Selim était rentré des États-Unis il y'a environ un mois. Ma mère a décidé d'habiter avec nous malgré ses sentiments hostiles envers mon mari. Nous vivions dans l'harmonie. Ma mère faisait attention à chaque mot qui sortais de sa bouche pour ne pas me faire mal. Je suis maintenant à quatre mois de grossesse mais j'ai l'impression d'être à neuf mois. J'ai tellement grossi et Selim veut que je me repose tout le temps. J'ai un mari aimant et malgré le bébé qui me donne du fil à retordre je suis comblée par ma grossesse. Actuellement je suis dans notre chambre et j'ai une énorme envie de glace au chocolat. Selim doit être dans son bureau. Je mis ma robe de chambre sortit et me dirigeai vers la cuisine. En descendant les marches des escaliers j'entendis des bruits. Au départ je crus que c'était juste une discussion mais j'entendis des cris. Les cris provenaient du bureau. Je m'approchai et collai mon oreille à la porte du bureau.

- Je ne vous permets pas ! cria Selim

- Tu ne me permets pas quoi ? Que je te traite comme ce que tu es ? Un bon à rien ? Un va-nu-pieds ? Un profiteur de la pire espèce ?

Je reconnus facilement la voix de ma mère. Elle se tut un moment puis repris.

- Je ne vais pas tomber dans ton piège. Ma fille pense que tu es l'homme qu'il lui faut parce qu'elle est amoureuse de toi mais ça va lui passer. Tu ne vaux rien. Tout ce que tu veux c'est sa fortune.

- Vous racontez du n'importe quoi! J'aime votre fille plus que tout. Je me suis donnée du mal pour elle. C'est pour elle et grâce à son amour que je suis ce que je suis aujourd'hui , que je suis à cette place aujourd'hui.

- Quelle place penses tu occupé ? Avec tes quelques bribes que tu considères comme étant une fortune ? Tu n'es qu'un profiteur. Va savoir comment tu gagnes ton argent imbécile !

- Vous pensez que si je n'aimais pas votre fille je me serai donner autant de mal pour elle ? Vous pensez que j'aurai refusé le chèque en blanc que vous m'avez proposé afin de la quitter ? C'est ce que vous croyez ? Vous pensez que je serai revenu m'installer ici en laissant mon travail en suspend pour m'occuper d'elle et de notre enfant ?!

Un chèque en blanc ? Ma mère avait offert un chèque en blanc à Selim pour qu'il me quitte ?! J'étais choquée par ce que je venais d'entendre. Ce qui m'acheva a été la réponse donnée par ma mère.

- Si tu n'as pas accepté ce chèque c'est juste parce que cela ne te suffisait pas. Tu n'es qu'un pauvre idiot. Un sot ! Et puis à propos de ce bébé tu as tellement bien calculé ton coup. Au cas où ma fille te quitterait l'enfant restera votre lien et tu pourras toujours l'arnaquer. Si j'en avais l'occasion je tuerai ce bébé de mes propres mains!

Ces paroles me firent un choc. Ça ne pouvait pas être ma mère.  Ma mère ne pouvait pas dire de pareilles insanités. Je sentis mon cœur se serrer fort je n'arrivais plus à respirer. Je perdis l'équilibre et tombai au sol. Tout ce à quoi je pensais était mon bébé mon enfant....

Point de vue Selim

J'entendis soudainement un bruit sourd. Je courus vers la porte du bureau suivi de la mère de Karla. Quand j'ouvris les portes du bureau je vis Karla allongée par terre. Elle perdait énormément de sang. Je me mis à paniquer ne sachant que faire. Je criais son prénom mais elle ne se réveillait pas. Sa mère resta figée, elle était sous le choc. Quand elle reprit ses esprits elle appela une ambulance pendant que j'essayais de la réanimer mais en vain. L'ambulance arriva environ dix minutes après l'appel. Dès notre arrivée à l'hôpital ils l'ont emmené aux urgences. Ils ne m'ont pas permis de l'accompagner. J'étais angoissé. Cela faisait près de deux heures que nous étions là à attendre. Maddalena nous a rejoins une heure plus tôt. Je n'ai pas voulu appelé ma mère car je ne voulais pas qu'elle s'inquiète. Je me demandais ce qui a bien pu se passer. Aurait elle entendu la conversation entre sa mère et moi ? Cette femme était une vipère. Je me demande comment elle a pu mettre au monde deux filles formidables comme Karla et Maddalena. Karla, mon rayon de soleil , ma plus belle réussite, cette femme avait ravivé en moi tout ce qui pouvait avoir disparu. Je me retournai vivement vers la mère de ma femme.

- Écoutez moi très bien Monalisa dis je en lui agrippant le bras durement. Si jamais quelque chose arrive à Karla ou au bébé je vous étranglerai de mes propres mains.

Elle voulut répondre mais l'arrivée du docteur ne lui permis pas. Je courus vers ce dernier.

- Comment va Karla ? Et le bébé ?! Comment vont-ils ?!

- Vous êtes ?

- Son mari ! Je..je suis son mari. Alors comment vont-ils ?!

Il ne répondit pas. Mon cœur se serra. J'avais un mauvais pressentiment. J'attrapai fortement le bras du médecin et le secouai.

- Dites moi comment vont ma femme et mon enfant immédiatement !

Maddalena vint vers nous.

- Calme toi Selim. Calme toi. Docteur dites moi comment va ma sœur.

- On a fait de notre mieux mais...

- Mais quoi ?!

- On n'a pas pu sauver le bébé. On a fait tous ce qu'on a pu..

- Quoi ?!

J'attrapai le col de la blouse du docteur.

- Vous n'êtes qu'une bande d'incapables. Vous ne servez à rien ! Comment n'avez vous pas pu sauver mon enfant ?! Comment ?!

-  Nous avons découvert une béance du col. Son col de l'utérus était déjà mou. A t'elle subit un choc ? Car c'est ce qui a précipité la fausse couche. Elle devait être à l'abris des émotions fortes et des crises de nerfs.

Je lâchai le docteur. Aurait-elle entendu la conversation entre sa mère et moi ? C'est de ma faute si notre bébé n'a pas survécu. Si on n'avait pas eu cette dispute avec sa mère rien de tout ça ne serait arrivé. Je me dirigeai vers la sortie de l'hôpital. Maddalena me rattrapa.

- Mais où vas tu Selim ?

Je ne lui répondis pas et sortit de l'hôpital. Tout ça était en partie de ma faute. J'avais tué notre bébé.






Coucou mes amours. 👋🏽❤️Voilà le chapitre 9 j'espère qu'il vous a plu. Bisous 😘

Coup de Cœur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant