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Le nez enfouie entre les 2 oreilles de Nala, ma lionne en peluche, je scrute la pièce du regard, en tournant sur moi même. Je détails les murs roses pales de ma chambre, remplis de petits autocollants féerique. Puis j'observe ces gigantesques placards blanc, renferment robes et jupes enfantines. Et enfin, mon regard se perd sur cet immense lit, bien trop grand pour une seule personne.
Un léger sourire prend place sur mes lèvres, et j'enfouie mon visage dans mon doulou, me laissent aller à un rire joyeux.

-Enfin, je vais pouvoir dire adieu à toutes ces affreuses choses!

Je ricane doucement, avant de soupirer en entendant quelqu'un toquer a ma porte.

-Quoi?, je demande.
-Mademoiselle Jauregui, êtes-vous prête? Votre père, le Roi, vous attend.
-Ugh, j'arrive.

Je roule des yeux et range délicatement Nala dans mon sac, avant d'ouvrir la porte. L'homme devant moi ne me dit rien. Un homme brun, banal. Je plisse les yeux et le fixe. Il attrape mes sacs sans un mots, et me fait signe de le suivre. Je roule des yeux, et regarde une derrière fois ma chambre.

-Bye, la chambre, je marmonne.

Puis sans un mots, je me traine à la suite de l'homme venu m'escorter. Le chemin jusqu'au hall principal semble long, sûrement dû au silence, ou a mon excitation a l'idée de fuir le château.
Entre temps, nous passons devant le grand salon, celui où je passais mes après-midi à lire, parfois a peindre ou dessiner. Mon cœur se serre de nostalgie, malgré tout, a l'idée de ne plus venir ici.

-Et voici, Mademoiselle.

L'homme s'arrête et pose mes sacs à quelques pas de mon père, avant de se plier en une révérence, pour ensuite retourner à ses occupations. Je me place près de mes sacs, les mains dans les poches, le regard dans le vide. Je sens le regard pesant du Roi, qui me détail sûrement.

-Quel accoutrement inacceptable pour une princesse, il dit finalement.

Je soupire, et lève les yeux au ciel sans un mot. Je me sens bien plus a l'aise en basket, jeans et tee-shirt qu'en ballerines et robe a paillette.

-Une princesse comme toi ne devrait pas faire cela.
-Faire quoi?, je demande.
-Faire ce que tu a fais. Soupirer et lever les yeux au ciel. Ce n'est pas digne d'une personne de ton rang.

Je hausse un sourcil, me contentant de l'ignorer en regardant les domestiques vaquer a leurs occupation.

-Est-ce assez digne d'une princesse, de demander quand est-ce-que son garde du corps arrive?, je lance sarcastique.
-Garde donc ton impatience pour toi, car ton garde est la.

Au vu du timbre de sa voix, je sais que mon père est loin d'être ravi. Je le détail rapidement, observant sa posture droite, ses mains croisés dans son dos, son torse bombé et tête haute. Il se veut supérieur, intimidant. Je détourne le regard pour observer mon soit disant garde du corps.
Encore une fois, je hausse un sourcil, et entrouvre la bouche, avant de plisser mon nez. Un leger rictus s'empare de mes lèvres.

-C'est elle?, je demande.
-Oui.

Un fou rire indomptable s'empare de mon moi interieur, tandis que je reste de marbre, a mon grand étonnement.
Les poings enfoncés dans mes poches, et le dos légèrement courbé en avant, je regarde cette jeune fille avancer d'un pas décidé. Si mon père semblait contrarié par ma tenue, je l'imagine bien en train de mourir de l'intérieur a la vu de cette fille. Entre ses grosse chaussures de sécurité, son pantalon marron plein de poches et de taches, son tee-shirt trop large, d'un kaki délavé, et ses gants poussiéreux, je crois que la demoiselle a choisi la tenue idéale pour se présenter au Roi. Elle s'arrête à quelques pas de nous, et, d'un geste nonchalant, retire ses gants, qu'elle glisse dans les poches arrière de son jeans, avant de croiser les bras contre sa poitrine. Elle pose d'abord son regard sur mon père, qu'elle fusil du regard, tout en faisant une simple révérence de la tête.

-Roi.

Puis elle pose son regard sur moi. D'un même geste, elle imite mon haussement de sourcil, avant de me scruté, tout comme je le fais. Maintenant qu'elle est devant moi, toute proche, je peux détaillé sa tignasse sombre, qui lui tombe en cascade sur les épaules. Une certaine douleur dans ses yeux chocolats, sûrement cerné de fatigue. Sa mâchoire serrer. Et, a y regarder avec plus d'intention, je la vois si menue, dans sa tenue. Si menue, si frêle, si fragile, et si petite, par rapport à moi.

-Princesse, elle annonce lentement.

Sa voix me tire de mon observation. Regard perdu l'un dans l'autre, nous nous saluons d'un mouvement de tête. Elle s'approche, et se penche pour récupérer mes sacs, qu'elle balance en douceur sur ses épaules. Elle m'invite du regard a la suivre. Je hoche la tête, la laissant me devancé, pour me mettre face au Roi, rictus indomptable aux lèvres.

-Excellent choix, père. Je suis sûre que Mademoiselle sera a la hauteur de tes espérance.

Avec une révérence exagérer, je lui lance un dernier regard.

-C'est ainsi que je vous quitte, père.

Et voilà que je tourne tourne les talons pour entamé ma nouvelle vie. En quelques pas, je rejoins mon petit garde du corps, qui semble m'attendre avec impatience. Elle regarde l'heure et soupire.

-Est-ce trop demander d'accélère le pas? J'ai une commande a finir pour la fin de la semaine, et ce petit détour pour vous me fais perdre un temps fou.

Surprise par sa demande, je ne fais que hausser les épaules. Elle roule des yeux et reprend la route.
Petite, mais rapide.
Je peine a la suivre, au milieux de la foule présente devant le château, à cause du marché. Jusqu'au moment fatidique, où je la perd complètement de vue. Je m'arrête et regarde tout autour de moi. Si seulement je connaissais son prénom. Mais non. Elle m'a été livré sans mode d'emplois. Je grogne, perdue.
Une main m'attrape finalement le poignet, ce qui me fais sursauté.

-Calme, Princesse. Juste moi.

La petite garde me fait face, le regard désagréable.

-Vous me faites vraiment perdre un temps fou, c'est incroyable. Maintenant, suivez moi et évitez de vous perdre, ça serait sympa.

Elle me tire finalement à sa suite, jusqu'à une jolie petite rue calme. Elle me lâche finalement le poignet pour chercher ses clés. Quand elle s'arrête pour ouvrir la porte, je me hâte a oberver la devanture de son bâtiment. Il ne se contente que d'une simple pancarte en bois, avec pour inscription "Cabello's Art". Je peux donc en déduire que Cabello est le nom de famille de la demoiselle qui me fait face. Elle me scrute, et ouvre la porte.

-Après vous.

Princesse RebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant