The Magical Bonds - Tome 1: Forgotten [Édité chez Alter Réal]

Prologue

Après de grandes discussions avec mes lectrices (et une en particulier, merciiii Claire! 🥰), je vous ai préparé un petit prologue. Une petite mise en bouche de mon univers, afin de vous familiariser avec certains termes, certains lieux. Le but est de vous aider à vous appréhender toutes ces petites nuances qui plongent mon récit dans un univers différent du nôtre.

Lorsqu'on est enfant, on imagine la vie parfaite que l'on souhaiterait avoir. Une belle maison, une famille aimante, du bonheur à longueur de journée. Parfois, on rêve aussi de chevalier blanc, de dragons et de fées. On s'imagine avoir les pouvoirs les plus fascinants. Mais lorsque l'on rêve ainsi, qui nous explique ce qui se cache derrière tout ça ? Est- ce que quelqu'un va nous enseigner qu'avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités ?

Dans mon monde, les fées, sorcières et autres démons ne sont pas des légendes. Vous les croisez tous les jours à la boulangerie, dans le métro ou au travail. Nous sommes comme vous, avec juste des racines différentes. Nous sommes les magiques. Oh, ne vous inquiétez pas ! Pour la plupart d'entre nous, nous vivons en paix, si possible dans de petites villes éloignées des non-magiques. C'est plus simple. Mais il existe aussi des espèces beaucoup plus retorses qui, malgré les lois tacites des magiques, n'ont que faire des humains. Ils n'ont aucun respect pour les autres et encore moins pour la vie humaine.

Depuis des décennies, j'œuvre au sein du Conseil des Aînées de notre petite ville pour préserver l'équilibre entre magiques et non-magiques. Pour moi, chaque espèce a le droit de vivre en paix. Chacune d'entre elle sans distinction. Je les côtoie, les salue et les aide à vivre au quotidien. C'est ainsi que je vois mon rôle de cheffe de clan. Comme ma mère avant moi, j'ai la lourde charge de maintenir la balance entre les droits et les devoirs de chacun.

Lorsque ma petite-fille était encore enfant, elle s'amusait à dessiner des sorcières avec des chapeaux pointus et des balais. En réalité, bien que nous utilisions encore des sorts et des potions, nous n'avons plus beaucoup de nécessité à pratiquer la magie. Nous vivons en paix. Nous nous limitons principalement aux runes. Descendantes directes des sorcières celtes, nous avons conservé les pratiques ancestrales qui consistent à tracer avec nos doigts des symboles hérités des alphabets germaniques et celtiques. Chaque symbole correspond à un sort minime. On peut ainsi apporter de la lumière, contrer un autre sort ou attaquer un ennemi.

Je ne pensais pas avoir un jour besoin d'enseigner à Lyra les runes d'attaque. Ni à lui mentir pour sauver sa vie. Mais qui aurait pu imaginer qu'elle tomberait amoureuse du seul homme qu'elle ne devrait même pas considérer comme un ami ? Suis-je coupable, pour avoir vu en lui plus qu'un monstre ? Est-ce que sans moi, Jack et Lyra se seraient trouvés?

Je m'appelle Madeline Underwood, et voici leur histoire.