Prologue

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Journal

On a mille et une excuse pour croire que les autres ne doivent pas nous aimer : vous ne les méritez pas, qu'on n'est pas important et que vous êtes le problème en permanence. Au début, avant tout ça, j'ai souvent entendu les gens évoquer la solitude, mais je ne savais pas réellement ce que s'était, je pensais que c'était seulement un instant, un moment de vide, de silence. Je trouvais même que ça avait l'air apaisant alors qu'en réalité, il n'y a rien de plus effrayant et demoralisateur.

Je suis peut-être avec des gens qui sont mes amis, mais en revanche, je me sens affreusement seul, ils ne s'intéressent pas à moi et je les comprends après tout ce que "j'ai fait". Vous savez... A force d'entendre tout le monde nous dire que c'est notre faute, on fini par y croire nous même. On me dit de m'exprimer, mais je préfère garder mes sentiments pour moi parce que c'est difficile pour quelqu'un d'autre de comprendre, je n'arrive pas a les exprimer moi-même. Ça fait mal que les gens pensent que je suis heureux parce que je rigole tout le temps et que je fais des blagues sans cesse et que j'agis comme si j'étais heureux alors que je ne le suis pas. Quand je meurs à l'intérieur, quand je cache mes cicatrices, quand je fais de faux sourires, quand j'ai envie de crier ou de pleurer. Et je me déteste, car en réalité, je veux aller bien. Oui, je suis méfiant. Oui, j'ai du mal à m'ouvrir aux autres.

Oui, je fais difficilement confiance. Parce que c'est ce qui arrive à force d'être blessé. Je suis en train de mourir à petit feu sans que personne ne le sachent. Mais malgré moi, a toutes les personnes qui m'ont brisées, je leur souhaite tout le bonheur du monde. Vous le comprenez ça ? Pas moi, je suis censé les détester. Plus le temps passe et plus mon cœur se vide. Mes larmes son comme de l'acide sur mes joues.

Il y a que quand j'écris que j'arrive à parler de ma douleur. Il m'arrive parfois d'écrire des pages jusqu'à pas d'heures. Des textes que vous ne lirez sans doute jamais. Ils reflètent une partie de moi que j'essaie de cacher. Arrêter de dire que vous me connaissez, personne ne me connais vraiment. Vous n'êtes pas la le soir quand je suis seul face à moi-même. Quand je pense de façon ouverte, quand je pleure le monde. Non, il n'y a personne dans c'est moments. Peut-être que quelqu'un me tendra enfin sa main ? Qui sait..?

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 16, 2020 ⏰

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