Tout est relié aux traumatismes. La personne que tu es devenue ne s'est pas créée d'elle même.
Devenir une héroïne ? Honnêtement, à l'âge de cinq ans, tu t'en contre fiches. Le principal est que tu sois entourée de tes amis et ta famille.
Les années...
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Pdv extérieur :
Tu restais à pleurer au bord du vide, tes pieds se balançant dans l'air.
- Pourquoi tu veux absolument profiter de la vie comme ça ? Te demande Shoto, s'asseyant à côté de toi.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Tu l'interroges, observant le ciel étoilé.
- Je ne veux pas prendre le risque de mourir parce que je suis à plus de trente mètres de toi, donc je t'ai suivi. S'explique le garçon.
- ...
- Tu sais, tu n'as vraiment pas l'air d'une vilaine. Tu n'es pas reconnue en tant que tel, enfin, personne ne t'a déjà vu sous ta véritable identité, alors pourquoi tu ne changes pas de côté ? Tu pourrais repartir de zéro, et profiter pleinement de la vie. Il te dit calmement de son air blasé, sans décrocher un sourire ce qui te perturbe un peu. Tu as encore au moins une cinquantaine d'années devant toi pourquoi la gâcher dès maintenant ?
- ... Pourquoi tu me dis ça... ?
- Le devoir d'un héros c'est d'aider les gens qui en ont besoin. Mon ami m'a dit que ça pouvait être n'importe qui dans n'importe quelle situation. Et peut-être que tu ne le sais pas, mais quand on te voit tu cries à l'aide, tes yeux lancent des appels de détresse.
Shoto ne te connaissait pas, mais de ce qu'il avait vu de toi, il savait que tu ne méritais pas cette vie, il avait perçu la tristesse qui régnait en toi quelques minutes plus tôt et il voulait t'aider à revenir sur le droit chemin, il avait de l'espoir.
Tu rigoles et sèches tes larmes.
- Tu vois... Le truc c'est que... J'ai pas le temps. Tu commences toujours omnibulée par le ciel. Je... Je ne vivrai pas pendant encore cinquante ans... Ma vie entière est une course contre le temps...
- ...
- Je vais mourir. Tu avoues et hausses les épaules, un mince sourire arborant tes lèvres alors que l'envie de pleurer te reprend. ... Je... Je vais mourir... Tu répètes, prenant conscience de tes paroles, et te souvenant de celle du médecin.
- Alors il faut aller à l'hôpital. Il te répond comme si c'était évident.
- Haha t'es marrant comme gars... Mais c'est impossible, j'ai une maladie qui n'a même pas de nom tellement c'est rare. Sur terre à l'heure actuelle, je suis la seule à l'avoir. Tu lâches et soupire. Je suis vouée à la mort, que je le veuille ou non, il n'y a aucun traitement à la maladie, et c'est probablement car elle est liée à mon alter.
- Liée à ton alter ? Il demande perdu.
- Je n'étais sensée qu'en posséder un seul. Le deuxième je l'ai reçu. Les deux garçons que je vois en fantôme sont ceux qui l'ont eu avant moi. Quand je vais mourir je les rejoindrai, et mon alter ira se loger dans un autre corps. Tu racontes tristement.
