CHAPITRE XI

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Maëlys avait sciemment provoqué la tentatrice, consciente de ses actes, mais impuissante face à l'excitation de ce jeu de séduction.

Le week-end s'était écoulé lentement pour Maëlys, dont l'esprit était constamment ailleurs, à élaborer un plan d'attaque. Elle souhaitait que Kyara se prenne au piège qu'elle avait tendu, sans pour autant succomber elle-même. Son passé de "chasseuse" refaisait surface, et elle comptait bien en jouer.

Avec un sourire narquois, elle choisit ses vêtements pour le lundi, optant pour une tenue délibérément provocante. Elle enfila une paire d'escarpins qui n'étaient pas franchement confortables, mais dont elle savait qu'ils faisaient leur petit effet, accompagnés d'une jupe cintrée et d'un chemisier laissant entrevoir le galbe de sa poitrine. Elle était presque vulgaire dans cette tenue, mais cela servait son objectif.

Elle décida de partir un peu plus tôt pour arriver une dizaine de minutes avant l'ouverture de l'entreprise, afin de préparer son café quotidien. Alors qu'elle se tenait face à la machine à café, elle décida de préparer deux cafés. Un souffle léger effleura son cou, la faisant frissonner. Elle se retourna et tendit l'un des cafés à la personne qui se trouvait devant elle, affichant un sourire victorieux sur son visage doux.

Kyara : "Eh bien, tu t'es vraiment mise en valeur aujourd'hui !" la complimenta-t-elle, admirative.

Maëlys ne put s'empêcher de sourire en entendant ces mots. Elle savait que cette tenue ne laisserait pas Kyara indifférente et était ravie d'avoir eu raison.

Maëlys : "Alors, pourquoi as-tu choisi de travailler ici ? Ça n'a rien à voir avec le mariage," demanda-t-elle, curieuse.

Kyara : "J'en avais simplement assez de voir des gens heureux, alors que moi, je ne le suis pas, enfin, je suis seule... Et puis, le journalisme, c'est plutôt bien, surtout quand on se dit qu'on a déjà eu une relation avec sa patronne," répondit-elle enjouée.

Maëlys : "Et c'est justement parce que je suis ta patronne que tu me dois le respect, tu ne devrais pas en parler à tout le monde ni éveiller les soupçons. Il est hors de question que les gens qui travaillent ici soient au courant. Je suis leur supérieure, et ils n'ont pas à connaître ma vie privée. D'ailleurs, je retourne à mon bureau. Tu travailleras avec Philippe aujourd'hui. Il t'apprendra la mise en page d'une première de couverture. C'est un journaliste expérimenté qui a beaucoup à t'enseigner."

Kyara : "Bien sûr, patronne. J'écouterai attentivement ce que Philippe a à me dire," répondit-elle avec un large sourire.

Maëlys était loin de se douter que Kyara profiterait de cette distance pour l'atteindre et susciter sa jalousie.

Jour JOù les histoires vivent. Découvrez maintenant