CHAPITRE XIII

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L'appréhension d'une mauvaise nouvelle se lisait désormais clairement sur le visage du couple. La médecin décida de prendre conseil auprès d'une de ses collègues, laissant plusieurs minutes s'écouler sans donner de nouvelles.

Finalement, la porte s'ouvrit pour laisser entrer deux personnes vêtues de blouses blanches.

"Je suis désolée, mais votre bébé n'est pas viable," annonça l'une d'entre elles, des mots qui résonnèrent douloureusement dans les oreilles des deux amants. Une multitude de questions les envahit. Comment cela pouvait-il être possible ? Pourquoi "non viable" ? Les médecins semblaient distants, habitués à annoncer de telles nouvelles.

Après de longues minutes de silence, durant lesquelles le couple tenta de contenir son chagrin, la plus jeune médecin leur expliqua la situation en détail. Elle leur fit réaliser la gravité de l'état de santé de leur enfant à naître et expliqua que Maëlys ne pourrait pas mener sa grossesse à terme. Ensemble, ils décidèrent de la date de l'avortement, prévu à l'hôpital dans trois jours.

La gynécologue recommanda à Maëlys de s'arrêter de travailler pendant au moins deux semaines, et à son conjoint de prendre une semaine de congé. Cela leur permettrait de se remettre de cet événement tragique, qui risquait de bouleverser leur vie de couple.

Les trois jours passèrent sans que le couple ne quitte leur domicile. Ils ne parvenaient toujours pas à réaliser la gravité de la situation. Le jour du rendez-vous final arriva. C'était leur dernier adieu à leur enfant.

Maëlys éprouvait une profonde culpabilité, pensant qu'elle n'avait pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter cette tragédie. Pourtant, elle avait été une mère exemplaire, évitant tous les comportements et aliments potentiellement nocifs pour le bébé. Tout semblait s'effondrer autour d'elle.

L'acte médical fut rapide mais douloureux, tant sur le plan moral que physique. Le personnel de l'hôpital tenta de réconforter le couple en leur disant que leur bébé ne souffrirait plus et qu'avec le temps, ils comprendraient. Mais en cet instant, ces paroles étaient loin de leurs préoccupations.

La tristesse, l'incompréhension, la culpabilité et la colère se lisaient à travers leurs yeux.

Les jours suivants, le couple resta prostré chez lui, laissant le ménage s'accumuler, négligeant la vaisselle et la lessive. Toute motivation avait disparu. Josh, pourtant, dut retourner au travail après sa semaine d'arrêt. Il ferma la porte derrière lui, jetant un dernier regard à sa bien-aimée, le visage cerné de fatigue et le teint pâle.

Maëlys, quant à elle, demeura assise dans le canapé, le regard perdu dans le vide, plongée dans ses pensées.

Jour JOù les histoires vivent. Découvrez maintenant