𝐌𝐮𝐣𝐡𝐞 𝐁𝐡𝐢... 𝐊𝐨𝐢 𝐌𝐢𝐥 𝐆𝐚𝐲𝐚

Ｓｅｅｍａｒ

Hors des regards jugeurs de la société de Bithoor, ville du district de Kanpur, à 23,4 kilomètres par la route au nord du centre de la ville de Kanpur, dans l'Uttar Pradesh, en Inde, situé sur la rive droite du Ganga cette ville était aussi considéré comme un centre de pèlerinage hindou. 

Une jeune fille se cachait derrière les gigantesques murs d'un manoir en brique, elle se cachait des moqueries du voisinage, Seemar se tenait à genoux face à la statuette du Dieu qui représentait cette ville, Brahma, afin qu'elle lui donne force et courage de surmonter les prochaines crises des habitants de Bithoor lorsqu'ils la croisaient sur leur chemin. Jamais une occasion ne leur manquait de se retourner afin de s'assurer que ce qu'ils voyaient étaient bien réel ou bien un jeu jouer par leur esprits.

Leurs regards étaient pesant, mais son courage l'était plus de les faire face alors elle marchait en silence sans rien dire. Pour oublier ces messes-basses, ces insultes, ces rires, elle passait ses journées entières enfermés dans sa chambre à méditer devant la statuette de sa vénéré déesse auquel elle confiait ses plus lourds secret, Durga la connaissait mieux que quiconque du plus petit au plus grand détail.

Seemar était son nom.

- Seemar père est parti tu peux descendre !! entendit-elle.

Un grand sourire naquit sur ses lèvres, après une dernière requête confiée au Dieu elle s'est précipitée vers la sortie, un court instant se perdit où son reflet apparut dans son miroir qu'elle consultait lorsque son humeur était au plus bas.

De long cheveux noir frisés, un sourire radieux qui illuminait un peu plus ses yeux aussi clair que des cristaux, des joues légèrement joufflus qui avaient le dont d'être l'objet d'une taquinerie sans fin de la part de sa sœur jumelle qui voyait en elle une beauté irréel, leur mère Kamla pensait la même chose, cette jeune fille était incroyablement belle, une perle rare dans ce monde. Mais les autres ne voyaient pas Seemar comme était le cristal le plus beau de cette terre.

Les voisins donnaient la faute à Kamla, selon leurs point de vue, jamais elle n'aurait dû laisser cette jeune fille courir dans toutes les rues de Bithoor à jouer à la poupée avec des enfants pauvres qui ne se souciaient aucunement de leur apparences, ce mélange fortement mal perçu a fait qu'elle-même est devenu la risée de tous.

« Elle est jolie mais tellement sombre ! »

« Je ne veux pas d'une belle avec une peau peu recommandable cela porte malheur ! »

Disaient-ils tous.

Depuis, son visage n'a jamais été montré au publique, elle s'était caché dans la pénombre de son voile.

Oui. C'était cela le malheur que nombreux jeunes filles craignaient en Inde, posséder une peau sombre qui leur priveraient de profiter des merveilles du monde extérieur ou encore de trouver un bon avec qui elles passeraient le reste de leur vies.

Seemar était sombre de peau et personne ici n'aimait voir ça. 

Pas même son père qui a fait d'elle une prisonnière dans la chambre la plus haute du manoir, loin des yeux curieux.

À l'opposé de Kamla Chaudhry, son épouse, docile, courageuse mais aussi la soumission sur les épaules, Mr Matthur Chaudhry était un homme qui inspirait force et respect, il ne parlait pas beaucoup, lorsque c'était le cas c'était pour faire respecter sa loi qu'il considérait comme absolue. Elles le craignaient si bien qu'elles l'aimaient, un homme bien étrange qui dirigeait un orphelinat distinguer d'enfants de différentes couleurs de peaux et d'ethnies Hindoues. Mais ils n'étaient pas de son sang, ceux de son sang devaient être à son image et ne devrait boire que les paroles qui sortaient de sa bouche. 

Ça a commencé à sa naissance, à peine a-t-elle vue le jour qu'on la comparait déjà avec les autres bébés. 

Les proches de la famille la rejetait sans cesse pour ce qu'elle était si bien qu'elle a finit par abandonner l'idée de se mélanger aux autres.

Mais jamais a-t-elle ressenti la solitude ou le fait d'être mise à l'écart, sans effort de sa mère pour permettre à son image d'être un peu plus claire que celle des autres enfants suite à l'accumulation d'allergies qui lui conduisit à l'hôpital et dont les frais étaient bien élevés pour être payés. Elle aussi a finit par abandonner, mais pas le père. Matthur ne voulait pas votre ce visage, une fois dans sa vie ça l'avait suffit, l'épargner cette souffrance pour la rétine était chose capitale que la seule solution fût d'enfermer la princesse dans une tour où personne n'était autorisé à y entrer en sa présence. 

Personne n'était parfait. 

Seemar n'avait pas le temps de combattre ce racisme au quotidien, la vie était bien trop courte pour s'attarder sur ces détails futiles. Seul Dieu était son guide et elle n'écoutera que sa voix parmis celles qui la maudissent. 

- Dépêches-toi le marathon va bientôt commencer y a des chances que DOZO puisse passer les chanson d'Aaryan !

Sa sœur jumelle Maira hurlait son nom depuis le grand hall du manoir alors que les escaliers se minimisaient sous ses pas précipités à l'entente du nom Aaryan.