Sur la table de réunion à l'hôtel Rochechouart, deux ministres travaillaient en silence. Anna regardait l'heure toutes les 5 minutes. Julien De Normandie le remarqua rapidement.
(J) - Tout va bien Anna ?
(A) - Ça va. Bruno était en Autriche ce matin. Il faisait un déplacement de 6 heures. Il a du oublier de m'envoyer un message, c'est grave... On s'y remet ?
(J) - Pas de souci ! Mais tu es inquiète, je le vois dans tes yeux. Je te connais. Dis-moi tout ! On s'y remettra après.
(A) - Il n'y a rien de plus à dire Julien... Je n'aime pas quand il est en déplacement. Il me manque et à petite crevette aussi.
(J) - Vous ne voulez toujours pas savoir le sexe ?
(A) - On veut avoir la surprise. On a envie de le découvrir en salle d'accouchement. Il reste 6 prénoms sur la liste, 3 filles et 3 garçons. On finit ça et on fait une pause ? J'ai faim...
(J) - Oui madame la ministre, on continue.
Anna esquissa un sourire. Elle détestait que Julien, ses collaborateurs et les membres de son cabinet l'appellent par son titre.
(A) - Travaille, tu diras moins de bétises !
Une fois leur dossier fini, ils s'accordèrent une petite pause. Julien partit se faire un café et ramenait un chocolat chaud à la jeune femme.
Face à la fenêtre, Anna admirait le jardin tout en caressant son ventre. Elle adorait le faire. Bébé était remuant et les caresses de sa maman l'apaisait.
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La porte de son bureau s'ouvrit à la volée.
(?) - Madame la Ministre ? Le chef de l'Etat veut vous voir immédiatement.
(A) - Il ne m'a rien dit du tout Patrick.
(P) - Je sais madame la Ministre. J'ai reçu un appel du secrétariat général de l'Elysée. Nous devons aller au palais maintenant.
(J) - Anna ? Tout va bien ?
Julien venait de revenir avec leur boisson. Il regardait la scène ahuri.
(A) - Je dois aller à l'Elysée, Emmanuel veut me voir, je ne sais pas pourquoi. Si je ne suis pas rentrée quand tu pars, ne m'attends pas. Je rassemble mes affaires et je descends dans deux minutes Patrick. Tu pourras gérer en mon absence ? Tu as tout le cabinet. Vois avec eux. Si tu as besoin de choses sur mon ordi, tu le déverouilles. Je t'envoie le mot de passe par texto.
Elle descendit précipitamment l'escalier. Elle s'engouffra dans sa voiture.
(P) - On peut y aller madame la Ministre ?
(A) - Oui Patrick, allons-y.
Pendant tout le trajet, elle se demanda ce que Manu pouvait avoir de si important à lui dire. Le crissement des pneus sur les graviers de la cour la fit sortir de ses pensées.
