Une Mystérieuse Disparition

Partie 3

La douleur...

Voilà tout ce qu'il ressentait... Bruno avait mal. Il était incapable de dire ou il se trouvait. Il avait mal à la tête à la colonne vertébrale, aux côtes, bref n peu partout. Incapable de bouger, il était sur le dos étendu sur l'herbe. Tout autour de lui, il y avait des sapins, des morceaux d'avion et quelques valises.

Son téléphone dans la main, il ne pouvait pas se remémorer les derniers minutes de son existence. Il allait mourir, là, tout seul. Il ne verrait jamais grandir son enfant. Et surtout, il laisserait Anna toute seule. À l'évocation du prénom de sa femme, il se mit à pleurer. Elle lui manquait déjà. Elle devait être dans un état... Il avait honte de lui faire subir ça. Pourquoi avait-il fallut qu'un objet heurte la queue de l'avion ? Pourquoi était-il allé en Autriche aujourd'hui et pas un autre jour ?
Il sentait pour la première fois, depuis sa reprise de conscience un liquide poisseux et épais lui couler le long de la joue. Il leva son bras pour toucher ce liquide chaud... Malgré sa vue trouble, il reconnu le rouge vif du sang. Il saignait du front...

En attendant que les secours arrivent, il essaya d'occuper son cerveau pour ne pas s'endormir. Il savait que s'il s'endormait, il était mort... Il recita les tables de multiplication de 1 à 7. La table des 8 ne voulait pas revenir. Il avait de plus en plus froid, et sa vue se brouillait. Des tâches noires finirent par apparaître dans son champ de vision. Ne pouvant plus garder les yeux ouverts, il les ferma contre cœur.

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Anna de son côté avait écouté les consignes d'Olivier. Elle était avec Benjamin...

(BG) - Tu le vois quelque part ?

(A) - Je... ne sais pas... je n'arrive pas à me concentrer... je crois que je vais vomir...

L'odeur de brûlé et celle du sang se mélangeaient et Anna du s'éloigner un peu avant de rendre le contenu de son estomac.

Elle releva la tête et blémit

(A) - Benji... Benjamin... GRIVEAUX !!

(BG) - Anna, je suis là !

(A) - Regarde en bas... je... il...

La ministre de l'éducation détourna le regard. Cette vue lui était insupportable. Il était étendu sur le dos, la tête sur le côté, une jambe pliée à un angle improbable.

(BG) - Tu restes là, je reviens !!

(A) - Je... mais... il...

Les sanglots qu'Anna retenait depuis leur arrivée sur le site il y a 30 minutes sortirent.

(BG) - Anna, regarde-moi ! Chaque minute qui passe est cruciale pour Bruno. Ça va aller. Je reviens avec les pompiers et avec Olivier d'accord ?

La jeune femme ne pouvait pas parler alors elle hocha la tête. Elle resta là, les yeux dans le vide. La main d'Olivier sur son épaule la fit sursauter.

(O) - Désolé, je ne voulais pas te faire peur. Malheureusement, tu ne peux pas descendre avec eux, c'est trop dangereux... Les pompiers vont le remonter.
Viens là, ça va aller, je te le promets...

Anna serra Olivier de toutes ses forces. Elle priait pour qu'il ait raison. Bruno n'avait pas le droit de l'abandonner. Ni elle, ni leur enfant. A cette pensée, mini-LeMaire donna un coup qui fit gémir sa maman.

(O) - Petite crevette ne manque pas d'énergie en tout cas. Bon, on va aller se poser dans l'hélicoptère. Il faut absolument que tu manges.

(A) - Je mangerais en attendant qu'il sorte du bloc... au vu de l'état de sa jambe, il y en aura pour un moment... Olivier, je veux juste mon mari, le reste je m'en fous...