Regrets

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Peter marchait, seul. Il ressassait ses pensées négatives.

C'était lâche, il le savait. Trahir pour vivre. Tuer pour survivre. Mais il le faisait.
La Marque lui picotait le bras. Il essayait de se convaincre que ce n'était pas grave, qu'il n'y était pour rien. Mais il n'y croyait pas lui-même.

Un mangemort l'avait surpris pendant une mission de l'Ordre.
Il avait pointé sa baguette sous sa gorge. Un Serment Inviolable plus tard, Peter était agent infiltré dans l'Ordre.
Il avait dû choisir : soit il mourrait, soit il donnait des informations à Voldemort.
Il avait choisi la facilité. La lâcheté.
Il était revenu au QG après tout le monde, prétextant s'être perdu dans la lande.

Alors, il cria. Il hurla toute sa peine, sa colère contre lui mais aussi contre ses satanés mangemorts qui finiraient par les détruire. Tous.
Il criait sa peine, pour ceux qui était mort, au combat ou non.

Mais il savait qu'il faisait partit des responsables et qu'il ne pouvait pas se plaindre.
Il ne dormait presque plus, ses nuits étant ponctuées par les remorts de vies perdues à cause de lui.
Il voulait vivre, mais était-ce encore une vie ?
Était-ce une d'être vie rongé par le remort, des centaines de mort sur la conscience ?
Était-ce une vie de savoir être dans le côté obscur, voyant les autres se dévouer au combat ?
Était-ce une vie de se demander chaque jour si ça valait la peine, la peine de se battre ?

Il n'en était pas certain.

Il s'était toujours demandé pourquoi il était allé à Gryffondor. N'ayant pas de courage, il trouvait incongru de se retrouver dans cette Maison.
Et c'était maintenant, plus que jamais, qu'il se rendait compte de ce manque.

Il aurait pu mourir en héros, avec la réputation de s'être sacrifié pour l'Ordre. Mais non. Il avait tout simplement décidé de rester en vie et de trahir.

Il se détestait, se dégoûtait. Il avait retiré tout les miroirs de sa chambre miteuse au QG. Il cachait indéniablement sa Marque et redoutait l'été. Il ne prenait plus soin de lui. Il feignait de sourire et faisait semblant de rire aux blagues des Maraudeurs. Mais rien ne pouvait lui faire oublier qu'il n'était qu'un traître. Il n'était pas mieux que tout ces mangemorts.

Il se demandait si il ne ferait pas mieux de mourir. Mais il avait trop peur.

Peter Pettigrow était un traître et rien ne pourrait y changer.

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