Mon frère...

31/08/2013

10:14 :

" J'avais patienté durant plus d'un mois, attendant l'humain qui te sauverais. Hier, un enfant venu de la surface est venu à moi, son âme était à porté de main, je n'avais plus qu'à la dérober. Mais ce sale môme s'était fait un allié, une stupide fleur répondant au nom Flowey. J'ai du me battre, tentant de tuer ces deux misérables. Ils n'ont pas essayé de m'attaquer, ils évitaient mes attaques, courant dans la neige, craignant mes os. L'enfant a fini par trébucher sur une branche, s'étalant sur le sol. J'allais l'avoir, mais Flowey me barra la route, m'envoyant une épaisse tige épineuse. Je para cette attaque sans difficulté, ripostant dans la seconde. Je blessa cette mauvaise herbe, il ne me restait plus qu'à l'abattre, mais... Cet humain... Il s'est placé entre la fleur et moi, les bras écartés. Il tremblait de la tête au pied, un liquide jaune s'était échappé de son pantalon, venant souiller la neige. 

Ce gamin protégeait Flowey, sachant pertinemment que j'allais le tuer. Il aurait pu s'enfuir mais non, cet idiot préférait être loyal envers son ami. Il avait beau pleurer, je voyais dans ses yeux qu'il était déterminé à sauver le monstre se trouvant derrière lui. Je suis resté figé devant cette bravoure. Je t'ai vu dans cet enfant, tu t'es sacrifié pour me sauver, exactement ce que ce môme s'apprêtait à faire. Au lieu de le tuer et prendre son âme, je suis tombé à genoux, sanglotant tel un chiard. J'ai pris ma tête dans mes mains, murmurant " Je ne peux pas, j'en suis incapable ". Je me suis relevé à la hâte, fuyant, la queue entre le jambe, laissant l'enfant et la fleur derrière moi. J'ai traversé tout Snowdin pour retourner dans notre maison, ignorant les regards des autres habitants. 

J'ai ouvert la porte en fracas, me précipitant vers ta chambre. Je suis entré dans la pièce, me jetant dans ton lit, enfouissant mon visage dans les draps, respirant ton odeur qui s'est imprégnée dans le tissu. J'ai hurlé, des larmes coulaient comme des cascades sur mes joues, j'ai senti mon âme se briser une nouvelle fois. Tu n'allais pas revenir, cela me parait évident à présent. Je ne pourrais pas te ramener, la mort t'a arraché à moi, me laissant seul dans ce monde hostile et cruel. Je ne pourrais pas m'excuser d'avoir été si dur avec toi, je ne pourrais plus rire avec toi, je ne pourrais plus affronter la vie avec toi, je ne pourrais plus vivre avec mon frère à mes côtés. Pardonne moi Sans, je suis tellement désolé, j'ai été si stupide, si avide de pouvoir, si arrogant. Maintenant je me rend compte que tout ce qui comptait réellement à mes yeux, ce n'était pas d'être fort, mais toi ! Mon frère, mon grand frère adoré. Je t'aime tellement... "