Imagine 20

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Tw: self harm, suicide /!\
(Tu es en couple avec T/c et habites avec lui)

PDV T/c:

Je rentre chez moi, un peu dans la lune. Depuis quelques temps ma copine est ailleurs. Elle semble préoccupée mais fait semblant de rien.

J'entre dans notre appartement. D'habitude elle est devant la télé ou dans la chambre quand j'arrive. Mais je n'entends aucun bruit.

"Chou ?" lançais-je dans la vide.

Aucune réponse. J'ouvre une à une les portes du salon, de la cuisine, de la chambre.

Je termine par la salle de bain. En voulant l'ouvrir je me rends compte que la porte es fermée à clés.

"Chou t'es là ?" demandais-je à travers la porte.

"Ouvre moi s'il te plait" continuais-je.

Aucune réponse. Encore.

Je colle mon oreille contre la porte et l'entends faire de l'hyperventilation.

Je commence à paniquer.

"Je t'en supplie, ouvre" dis-je inquiet.

Elle ne bouge pas.

Je finis par forcer la porte et rentre en trombe dans la pièce. Ce que je vois me laisse en état de choc. Elle est là, à terre, contre la baignoire. Mes jambes deviennent aussi molles que du coton et tout se bouscule dans ma tête.

Je m'approche doucement d'elle. Lui retire son cuter des mains et le pose à côté de moi. Les larmes me montent aux yeux, je ne sais pas quoi dire ou faire. Je suis juste là, impuissant.

Je la prends dans mes bras, elle est là, toute fragile et tremblante.

"Je suis désolée" répète-t-elle en boucle pendant que j'essaye de savoir quoi dire pour la calmer.

"Pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi t'es-tu infligée ça princesse ?" lui demandais-je en pleurant moi-même.

"Je...tu pourrais pas comprendre, je sais pas expliquer" sanglote-t-elle.

"sauf que moi j'ai besoin de comprendre" dis-je la voix tremblante.

Je reprends le cuter et me coupe moi même le bras quelques fois pendant qu'elle me crie d'arrêter.

"Pourquoi t'as fait ça ?!" crie-t-elle en pleurant.

"Je te l'ai dit, pour comprendre." dis-je calmement.

"Je sais absolument pas ce qui t'es passé par la tête. Je veux pas te perdre. Rentres-toi ça dans le crane, t'es la personne avec qui je veux grandir, je veux construire un avenir et une famille avec toi. Je veux pas te perdre et je PEUX PAS te perdre. Si tu pars je pars, si tu restes je reste. C'est très simple, la prochaine fois que tu te fais ça viens me le faire directement à moi, regarde-moi dans les yeux et mutile moi autant de fois que tu veux." continuais-je.

"Je pourrais jamais te faire ça" dit-elle en faisant aller sa tête de droite à gauche.

"Mais ça me fait encore plus mal quand tu te le fais à toi-même babe" dis-je en remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

Je l'embrasse tendrement avant de me relever et de lui tendre la main pour l'aider à se relever à son tour.

Je la prends dans mes bras, elle accroche ses jambes autour de ma taille. Je tourne sur moi-même et elle éclate de rire avec moi, juste pour évacuer la pression. Elle est magnifique, et ça me rend malade d'imaginer ma vie sans elle.

Je prends du désinfectant, des bandages puis l'emmène dans le canapé du salon.

Je lui désinfecte les bras et lui bande délicatement en essayant de ne pas lui faire mal.

Je retourne à la salle de bain, me désinfecte le bras, jette les compresses et retourne près de Y/n dans le salon.

Je la vois, un livre à la main, occupée à lire tranquillement pour se changer les idées.

Je me couche à côté d'elle, lui caresse le bout des cheveux comme si ils étaient en or.

"Tu veux que je lise à voix haute ?" propose-t-elle.

"Oui vas y" souriais-je. J'adore quand elle fait ça, sa voix est si douce, j'adore quand on lit l'un pour l'autre.

Elle se met à lire et après quelques chapitres j'entends à sa voix qu'elle est fatiguée.

"Viens là, c'est mon tour" dis-je en la couchant sur mon torse avant de lui prendre le livre des mains et de lui lire pour qu'elle s'endorme.

Après une trentaine de minutes, elle s'est endormie. Je referme le livre, le pose sur la table à côté de moi et la regarde dormir.

Je prends délicatement son bras bandé, posé sur mon torse. Il parait si petit dans ma main, je frotte doucement mon pouce dessus, comme pour soigner ses maux.

"Je t'aime" murmurais-je en souriant.

"Moi aussi" répondit-elle dans son sommeil.



imagine... (pour♀️ ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant