Un matin d'été, un jeune homme se trouvait dans une pièce. Celle-ci était blanche, partout où il regardait, il ne voyait que cette couleur. Où était-il ? Qui était-il ? Pourquoi tout ce qu'il voyait été blanc ? Il ne savait pas pourquoi il était ici. Comment est-il arrivé là ? Il ne savait ni son nom, ni son âge, ni même l'année à laquelle il se trouvait. Il pouvait seulement observer et bouger ses doigts. C'était une sensation nouvelle et étrange pour lui, il essayait de bougé tout son corps mais sans aucun succès. Il restait allongé, sur un petit matelas aussi épais qu'un sac de farine.
Pendant une bonne semaine, il se contenta du minimum, tout en écoutant les bruits autour de lui. Il entendait des voix qui venait de plusieurs endroits, il parvenait à peine à distinguer les bruits qui l'entouraient. Jusqu'au jour où, il put enfin dire quelques mots. Ce n'était pas grand-chose mais ces mots avaient pour seul but de demander où il se trouvait. Une voix féminine qui semblait être celle d'une infirmière prit l'initiative de lui expliquer le minimum.
<< Bonjour monsieur ! Je me présente, je m'appelle Marie, je suis infirmière. Vous êtes actuellement dans un hôpital et nous sommes le 18 août 1943. Vous sortez d'un long coma de trois ans. Vous souvenez vous de quelque chose ? >>
Mais le jeune homme allongé sur le lit, semblait gardé une expression confuse qui força l'infirmière à se taire, afin de ne pas le brusquer.
Avant qu'il n'ait pu poser plus de questions, un grincement de porte se fit entendre dans ce profond silence, puis une voix assez grave et rocailleuse retentit.
<< Alors soldat, prêt à retourner au front ? >>
Il ne comprit pas la question. Qui était cette personne ? Pourquoi elle lui demandait cela ? Cette personne s'adressait à lui ? Il était donc soldat ? Cette personne pourrait être la clé de sa mémoire.
Après cinq minutes de long silence, le jeune soldat ce permis de demander des informations à l'homme qui paraissait plus âgé que lui.
<< Excusez-moi, qui êtes-vous ?
- Mais enfin soldat, je suis le colonel Martin. Vous faites partis de mon régiment ! >>Celui qui était alors un soldat, dévisageait le colonel qui se tenait devant lui. Il avait de grands yeux marron, des cheveux noirs très court. Environ 1m90, assez costaud. Le jeune homme avait beau regarder, il ne reconnaissait pas cette personne. Le colonel disait-il la vérité ? Le connaissait-il vraiment ?
<< Savez-vous qui je suis ?
- Bien sûr, tu es le soldat André, tu as 24 ans. Tu ne te souviens toujours pas ? >>Tout était encore flou pour lui, il n'arrivait pas à ce souvenir. La journée avait été très longue. Il finit par s'endormir sans donner de réponse. Le lendemain après une bonne nuit de repos, André commençait la journée en fanfare. Il essayait de marcher pour pouvoir sortir le plus vite possible. Le début fut rude, il tombait toutes les 5 secondes.
À force d'effort, il réussit à aller jusqu'à la porte de cette longue pièce blanche. Au retour dans son lit, il aperçut au fond de la salle la grande silhouette du colonel. Chose qu'il aurait bien sûr aimé pu se passer.
En arrivant au niveau du lit du soldat, le colonel sort un objet de sa poche. Le soldat était intrigué. André, se demandait se qu'était cet objet qui lui semblait familier. Le colonel lui tend cet objet, tout en demandant au soldat s'il se souvenait de ce que c'était. C'était une montre de poche en or massif, assez ancienne et en mauvais état. En la voyant de plus près, le jeune soldat commençait à se souvenir de l'importance de cet objet. C'était la montre de son grand-père. André s'est alors mis à pleurer, sans vraiment savoir pourquoi. Son grand-père était toujours en vie ? Était-il mort ? D'une voix tremblante, il décida de parler au colonel.