Kewen Lewis était en prison depuis cinq ans. Alors que la vie d'Addyson était devenue vide de sens depuis cette terrible nuit, tout bascula le jour où il décida d'entrer dans le Romero'S Redact. Il était de retour.
S'ils pensaient tous que les...
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-ADDYSON-
- Oh mais c'est que ton niveau s'améliore, De Pablo, ironisais-je en esquivant un autre de ses coups.
Depuis quelques temps, nous passions nos journées ensemble, surtout pour nous entraîner mais aussi pour toutes les autres choses du quotidien. Après l'humiliation que m'avait fait subir Kewen j'avais décidé de laisser tomber. Je savais qu'il n'arrivait pas à pardonner mes actes et je réagirais probablement de la même manière si les rôles avaient été inversés. Cependant, une pause s'imposait si je voulais ne pas le tuer la prochaine fois qu'il se foutrait de ma gueule de la sorte. Je ne l'avais raconté à personne, je n'avais pas envie que l'on sache la façon qu'il avait eu de me toucher puis de me rejeter comme sa vulgaire pute. D'autant plus que, si mon frère l'apprenait, il ne se retiendrait pas d'aller lui régler son compte. Lucas avait fait beaucoup d'efforts depuis le retour de Kewen. Il avait accepté de supporter les Lewis, pour moi. Mais j'avais tout gâché, encore une fois.
- Tu parles trop vite.
Cette fois-ci, je n'eus pas le temps de reculer et recevais son poing dans la mâchoire.
- C'est probablement parce que ton entraineuse est la meilleure qui existe dans ce monde.
Alors qu'elle ne relevait pas ma réponse, je savais pertinemment à qui est-ce qu'elle pensait. Khole avait été celui qui avait assuré la majorité de sa formation. Mais depuis leur dispute, elle s'en était remise à moi pour continuer à avoir un niveau convenable. Bien évidemment, elle n'avait besoin de personne pour ses entraînements armés, Sophia était en tête de liste de nos meilleurs tireurs. J'avais même décidé la promouvoir comme professeure de tir. En plus de son travail, disons plus normal, elle était rémunérée pour former d'autres tireurs au sein des Jokers.
Quant à moi, je n'avais plus besoin de tout gérer au QG, Simon faisait un excellent chef et je n'avais jamais eu à repasser derrière lui. Certes j'étais toujours là en cas de problème majeur, mais je n'étais plus celle que l'on appelait à tout bout de champs pour prendre les décisions.
A bout de souffle, nous nous arrêtions pour aller hydrater nos gorges totalement desséchées.
- Est-ce que tu penses qu'il va revenir ? me questionna-t-elle.
C'était la première fois qu'elle me reparlait de lui, d'Alessandro. Ne voulant plus se rappeler les horreurs qu'il lui avait faites subir, elle refusait catégoriquement d'en parler et même d'entendre son prénom. J'avalais ma gorgée d'eau et me tournais vers elle en refaisant ma queue de cheval, laissant mes cheveux blonds coller sur mes épaules encore pleines de sueur.
- Probablement, oui. Tu as bien vu ce qu'il avait écrit sur ce mot laissé chez toi.
Toute notre adrénaline sur le ring était en train de redescendre et elle était probablement en train de se rappeler son passage entre les griffes d'Alessandro.
