Mon nom est Béatrice mais on me surnomme Tris. J'ai 16 ans et je vais mourir. La mort est inévitable certes mais la mienne est déjà prévue. Si proche et si pesante que j'ai cette impression de fardeau sur mes épaules. Je me demande sans cesse que faire du reste de ma vie. De ces deux mois qu'on m'a laissé si gracieusement. Deux mois pour vivre. Et pour mourir. Lorsqu'on m'a appris que mon mal me tuerai je n'ai pas voulu y croire. Le nom de ma maladie n'a aucune importance à mes yeux. Tout ce que je vous dirai sur elle reste insignifiant. Mon cœur lâchera. Sans prévenir il s'arrêtera pour ne plus jamais battre. C'est ainsi. La plupart des gens me disent que c'est injuste, que je suis trop jeune. Je les déteste. Ils me regardent avec pitié et tristesse. Ils compatissent et ma douleur n'en devient que plus immense. Je déteste leur façon de m'aider. Je ne supporte pas de subir des regards appuyés, d'écouter les gens m'encourager et me certifier que ça va s'arranger. Ils se voilent la face. Je me suis faite une raison. Les médecins ont été clairs. Il n'y a pas d'espoir. Aucune chance que je survive. Ils pensent que je suis déjà au bout, que j'ai vécu longtemps pour une personne malade. Mais c'est faux. Je n'ai pas le sentiment d'avoir vécue. Je ne suis pas allée au bout des choses. Je ne suis pas arrivée à faire quelque chose de ma vie. Je n'ai rien réalisé en 16 ans. Rien qui puisse me satisfaire. Je ne suis pas encore morte. Il me reste deux mois, et je compte me battre jusqu'au bout. Et même plus loin. C'est ainsi que je me suis retrouvé à Los Angeles. J'ai rencontré des personnalités, vécue des sensations fortes, réalisé des sports extrêmes, découverts les plus beaux monuments du monde entier. Mais ça ne suffisait pas. J'étais heureuse, j'avais mes amis près de moi. Cependant quelque chose en moi restait froid. Un vide serrait mes entrailles. J'avais beau chercher je ne trouvais pas. Alors j'ai passé le reste de mon avant-dernier mois à agir. C'était une joie de pouvoir parler de ma pensée et de discuter de mon opinion avec des personnes qui ne voyait pas une gamine malade trop gâtée mais une jeune femme prête à tout. Je m'efforcer de redonner l'espoir aux malades, à ceux qui pouvaient guérir. Je me battais pour eux car je ne pouvais pas combattre pour la cause perdue que j'étais. C'est un beau jour de mai, le deuxième pour être exacte que tout a basculé. J'étais assise sur un rocher près d'un lac, je regardais la profondeur de l'eau perdue dans mes pensées. Il était là à la rive opposée de la mienne. Mon pauvre cœur a loupé un battement lorsque mon regard à croisé le sien. La dernière chose que j'ai vu avant de sombrer fut ses yeux bleu nuit, remplis de mystères. Je me suis réveillé dans un endroit que je ne connaissais que trop bien : l'hôpital. Mais cette fois ci c'était diffèrent, je l'ai sentis dans l'atmosphère. Je me relevai sur un coude et aperçu près de moi le garçon du lac endormi. Nous étions seuls dans la chambre. Ses cheveux sombre, coupé courts nuançaient avec la blancheur de la pièce. Je le regardai dormir. Il avait cette chose qui m'avait fait craqué. Ce petit détail qui le rendait mystérieux et diffèrent. Paisiblement son souffle raisonnait et par la même occasion me rassurait. Je me rendormis apaisée. Lorsque je sortie de mon sommeil une deuxième fois il me regardait. Il me sourit et à mon tour je souris. Tout s'est enchainé. Il s'appelait James. Dès notre première rencontre j'ai su que c'était lui. Qu'il était ma pièce manquante. Mon indispensable. Une fois avec lui je me sentais invincible, plus forte que je ne l'étais. Il était tout pour moi et bien plus que ça. Je ne vivais que pour être à ses cotés. Mais bientôt mon état s'aggrava. Je passai mes journées sur un lit. James, était toujours là pour me soutenir et me faire rire. Il ne croyait pas en ma mort. Il me l'avoua.
- Bats toi Tris me disait-il.
- Pourquoi ?
- Pour moi. Pour nous.
Les larmes montaient lorsque ses mots parvenaient à mes oreilles.
- Je ne peux pas...
- Si tu le veux, tu le peux. Tiens le coup Tris, tenir c'est comme gagner. Tu es ma championne tu vas gagner, je t'en fais le serment.
- Je ne veux pas partir...
- Ça n'arrivera pas. Je suis avec toi, je le serai toujours.
Un noir se fit. Était ce la fin ? Non. Mon heure ne tarderai pas mais avant ça j'étais en attente. Dans le coma. L'espoir persistait. Et si il y avait une autre issue ? Si je me bats pour survivre ? Et si l'amour me sauvait ?...
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Ma dernière chance de vivre
FanfictionFan fiction du roman de Wendy Wunder "La fille qui ne croyait pas aux miracles" Je l'avais postée antérieurement sur lecture academy Droits réservés Sarah Bourguignon