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Douze heures. Midi. L'heure de déjeuner.
La cloche venait enfin de retentir, les élèves commençaient à s'agglutiner dans les couloirs pour rejoindre des amis afin de manger, le brouhaha permanent des établissements scolaires reprit son règne. 

Certains restaient en classe, préférant manger seul ou relire leur cours, histoire d'être sûr d'avoir tout bien compris.

Et parmi c'est " certains" il y avait Yashiro.
Yashiro qui regardait à travers la fenêtre, une main lui servant d'appui pour sa tête.

Durant cette matinée, Hanako avait volontairement prit le choix de ne pas l'agacer comme il avait l'habitude de le faire. Comme il voulait le faire.

Il s'était dit que Yashiro avait besoin d'espace pour retrouver son habituelle joie de vivre et sa naïveté qui faisait son charme.
Il s'était dit qu'elle n'était pas bien.
Il s'était dit que quelque chose s'était produit, et il comptait bien mettre la main dessus.

Seulement, là, devant la porte coulissante de la classe, devant le pupitre du professeur. Il était incapable de s'approcher, tout lui disait non, à commencer par ses muscles qui se contractés, son cerveau qui lui envoyé des signaux de détresse et ce qu'il ressentait en la regardant... Ce n'était pas de la joie, ce n'était pas de l'admiration, ce n'était pas de la tendresse... C'était autre chose.

Ses pupilles d'un brun orangé, resplendissant avec les quelques lueurs du soleil qui arrivaient à se fendre un chemin parmis ces nuages parsemés dans le ciel, observées la silhouette de Yashiro aussi statique qu'une statue. Et la seule chose qu'il ressentait, c'était une immense vague de tristesse, comme si qu'il allait en mourir.

Ce qui était très paradoxal puisqu'il était déjà mort il y a bien des années.

Mais pourquoi ressentait-il ça ?
Pourquoi avait-il un mauvais pressentiment ?

Son instinct ne se trompait jamais, mais il espérait que cette fois-ci, il se trompait.

Yashiro ? Est-ce que ça va ? demanda Hanako échouant lamentablement à cacher son inquiétude qui commençait à s'accroître.

Sans étonnement,
Elle eut la même réaction que ce matin.

Yashiro l'ignora royalement, le dos tourné à lui, elle ne décrochait pas son regard de la fenêtre admirant des choses qu'Hanako ne pouvait pas voir.

Qu'est-ce qu'il y avait de plus passionnant à regarder dans cette cour que de lui répondre ? 
C'était la question qu'il se posait, et voir qu'autre chose que sa personne monopolisait l'attention de la belle adolescente le vexé.
Absurde,
Mais il n'en avait que faire.

Mais Hanako serait surprit de voir, que ce qui monopolisait l'attention de Yashiro, était le vide, le néant, rien. Car son assistante ne pouvait tout simplement pas portait de l'intérêt pour quelque chose.
Plus exactement, elle ne le pouvait plus.

Appel après appel.
Question après question.

Le mauvais pressentiment d'Hanako ne faisait que s'accentuer. Et son maudit corps qui ne voulait pas obéir à ses ordres rendaient la chose encore plus compliquée.
S'il pouvait se déplacer, si son cerveau ne faisait pas un blocus dès qu'il la voyait, il aurait pris Yashiro dans ses bras pour la réconforter - au lieu de lui poser mille et une questions qui ne servaient à rien - sans savoir qu'il ne pouvait pas réconforter Yashiro.

Sans savoir que le mal était déjà fait.

Alors,
Qu'avait-il ?
Qu'avait-elle ?

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« 𝙸 𝚋𝚛𝚘𝚞𝚐𝚑𝚝 𝚢𝚘𝚞 𝚍𝚊𝚏𝚏𝚘𝚍𝚒𝚕𝚜 𝚘𝚗 𝚊 𝚙𝚛𝚎𝚝𝚝𝚢 𝚜𝚝𝚛𝚒𝚗𝚐
𝙱𝚞𝚝 𝚝𝚑𝚎𝚢 𝚠𝚘𝚗'𝚝 𝚏𝚕𝚘𝚠𝚎𝚛 𝚕𝚒𝚔𝚎 𝚝𝚑𝚎𝚢 𝚍𝚒𝚍 𝚕𝚊𝚜𝚝 𝚜𝚙𝚛𝚒𝚗𝚐 »

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ღ  574 mots

𝐃𝐑𝐄𝐀𝐌 [ 𝐇𝐀𝐍𝐀𝐍𝐄𝐍𝐄 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant