Tu m'as demandé de réserver mon deuxième week-end du mois de mai. Ton entreprise organise un séjour à la montagne pour faire du « Team building » avec ton équipe, vous serez une dizaine de personnes. La perspective de laisser ton mari et tes enfants pour partir faire de la randonnée en montagne te fait fantasmer sans cesse depuis que l'annonce a été faite. J'ai donc réservé à ta demande une chambre dans le même hôtel que vous. Je me demande ce que tu as bien pu prévoir. Notre dernière « rencontre » dans ce bar nous a indubitablement ouvert de nouveaux horizons...Nos imaginations respectives et nos envies semblent s'être libérées.
J'arrive donc le vendredi soir vers 22h dans ce bel hôtel perché tout en haut de la station. Tu m'en as donné les coordonnées quelques jours plus tôt en me demandant aussi de m'inscrire à une randonnée qui durera la journée le lendemain. Je rejoins ma chambre par des coursives extérieures en bois, le ciel est parfaitement étoilé et la température est très fraîche par rapport aux 25 degrés attendus demain, les lumières de la vallée au loin et le silence parfait complètent ce tableau idyllique. Tu m'as donné très peu d'informations, nos jeux deviennent de moins en moins cadrés. Tu ne m'as parlé que de la montagne et d'une randonnée. Comme lors de la soirée au bar, tu m'as demandé de venir discrètement et de rester en retrait. Je crois que tu as aimé me voir te regarder avec cet homme...
Je ne sais pas dans quelle chambre tu es, tout le monde semble déjà couché, fatigué par le trajet. Je m'allonge sur le lit, laisse les rideaux ouvert et m'endort en regardant au loin les masses sombres de la montagne éclairées par une lune très proche.
C'est ton SMS qui m'a réveillé : « je ne t'ai pas vu au petit déjeuner ?? La randonnée part dans 3/4h ? ». Je saute du lit et me précipite sous la douche. J'arrive finalement au point de rendez-vous avec 5 minutes d'avance...Je te cherche des yeux au milieu de la trentaine de personnes qui attendent. Je te vois enfin au milieu de tes collègues, tu m'aperçois aussi et me souris discrètement. Le guide prend la parole et nous présente le programme de la journée. Nous nous élançons sur la route et bifurquons rapidement sur un chemin à l'abri des pins. Je reste à l'arrière, à bonne distance de votre petit groupe.
Il est 10 h du matin et le soleil chauffe déjà sur les passages non boisés, je me rapproche un peu de ton groupe et t'observe. Tu portes un short beige, des socquettes blanches et de lourdes chaussures de marche. Tes jambes sont bronzées et les souvenirs de leur douceur reviennent me hanter agréablement. En marchant deux mètres derrière toi, j'ai senti la subtile odeur de ton parfum.....c'est toujours le même.
Nous marchons 2h ½ quand le groupe s'arrête en haut d'un col où la vue est fantastique. Les sacs à dos tombent à terre et des bouteilles de rosé gardées au frais sont sorties. Chacun s'installe pour cette pause repas bien méritée. Je bois avec plaisir ce petit vin avec Bertrand et Monique, un couple de jeunes retraités avec qui j'ai sympathisé pendant la montée. L'ambiance est chaleureuse, le soleil à son zénith et je profite de ce repos bien arrosé, tout en gardant un œil sur toi...
Le guide nous annonce à la fin du repas qu'il nous accorde 1h de repos avant de repartir. Je discute encore un peu avec mon couple de retraité pendant que toi et tes collègues trouvez tous un endroit pour vous reposer un peu. Je m'allonge dans l'herbe fatigué par la marche, la chaleur et le rosé. La nature bourdonne de toute part et je profite de ce moment les yeux fixés vers le ciel.
Lorsque je me redresse je te vois en train de parler avec ce collègue que je reconnais malgré ses lunettes de soleil. Tu as enlevé depuis longtemps le pull que tu portais au départ et je devine maintenant tes seins lourds sous ton tee shirt blanc. Vous vous levez et vous dirigez vers un passage entre deux masses rocheuses qui part vers le contrebas. Au moment où ton collègue te devance, tu te retournes vers moi, ôtes tes lunettes de soleil et me souris. Je vois dans ton regard que les hostilités vont commencer. Vous disparaissez et j'ai maintenant très chaud....je vais vous suivre, c'est ce que tu veux, c'est ce que je veux.....je me lève et me dirige dans la même direction pendant que tout le reste du groupe semble assoupi. Je bande très fort et accélère le pas....
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Une randonnée en Montagne
ContoElle m'a demandé cette histoire, a sans doute perdu patience...J'espère que ce texte sera lu et apprécié quand même...