#33 - Cimetières

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Les larmes que tu versera, je les apprete peu,

Ce ne sont ni mes ennuis, ni mes souffrances,

Mais dans la faible lueur de ton front blême

C'est où le souffle créateur, très calme, sème.


Ta voix douce, tremblante comme une fleur épanouie,

Lache d'abandon, d'amertume et de tristesse,

S'attend à clore tant les ardeurs ont démuni

Les fraicheurs de ta jeunesse assoupie.


Malheureux, le Créateur pleure dans le pénombre,

Parcequ'il ne puit t'offrir qu'une seule délivrance,

Un vieux charron, une vieille barque, un repos, une tombe,

Une vie médiocre, et enfin, un seul chrysanthème.

ShortsWhere stories live. Discover now