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Une lumière si vive et si blanche l'éblouit, la paix en lui se brisa et elles revinrent, agrippant ses membres en le clouant au sol.
Un froid glacial engloba son être et la pluie, qui jusque-là n'était qu'une bruine, se mit à tomber à flot.
Il leva les paupières, frappé par le retour à la réalité et écarquilla les yeux, une lueur terrorisée s'y reflétant.
Il s'efforça de garder son calme et se remémora le passé à la recherche d'une solution.
« Pourquoi ne sont-elles plus là ? »
Puis, un éclair parcourut son esprit. Il se releva d'un coup sec pour se libérer de la fidèle étreinte des ombres qui l'entouraient.
Il les foudroya du regard, laissant échapper un râle de haine en sentant son énergie et son espoir être drainés par ces choses.Ce fut rapide, il ferma les yeux et se concentra sur lui-même, une force s'éveilla au creux de son âme.
Il n'aimait pas agir de la sorte, il se sentait minable et faible.
Mais sa Bulle de Déni l'aiderait à tenir le temps de trouver une réelle solution avant qu'il soit trop tard.D'un geste sec, il frappa sa poitrine dans le but de la faire taire.
Il ne voulait plus jouer à ce jeu à présent.
Les émotions, les sentiments s'envolèrent alors loin, très loin.Après un temps plus ou moins long, il s'autorisa à jeter un coup d'œil.
La clairière était redevenue calme, la pluie s'était arrêtée et les nuages s'estompaient pour laisser apparaître une lune scintillante et une toison argentée sublimes.
Il se laissa tomber au sol et pencha sa tête en arrière, laissant la douce brise caresser son corps meurtri.
« À quoi bon ? Elles ont disparu. »
Il s'allongea sur l'herbe. Plus une seule larme ne coulait, à présent.
Il n'y avait ni bien, ni mal.Juste du vide.
Il lâcha un sourire puis se mit à rire. Un rire froid, un rire traître.
Il ne les avait plus, il était condamné, désormais.« Je n'ai plus mes ailes, je n'ai plus mes ailes ! »
Il déglutit, pétrifié. La Bulle de Déni ne pouvait pas le lâcher maintenant, il avait besoin d'elle.
Il n'avait plus d'ailes pour se protéger et protéger les autres.
Pourtant elles revinrent, les maudites ombres, lâchant des cris de satisfaction, des murmures de défi.
Mais il n'y répondit pas. Il se contenta de regarder ses bras et ses jambes, sa poitrine et son ventre. Des cicatrices de toutes tailles les recouvraient.
« Vous avez gagné, félicitations. Vous avez volé mes ailes de la liberté. »
Il se recroquevilla et les laissa faire. Chaîne après chaîne, il se retrouva prisonnier d'elles à nouveau.
Soumis et brisé, il se contenta de souffler :
« Rendez-moi mes ailes, par pitié... »
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Ailé [TERMINÉ]
Historia Corta| NOUVELLE À INTERPRÉTATION | 𖤍 La vie n'est pas éternelle, Volez, volez, volez. Caressez les nuages de vos plumes d'espoir. Mais n'oubliez pas que les ailes sont éphémères elles aussi. C'est ainsi qu'il était une fois, un ange qui avait perdu les...