Chapitre III : Le Boss

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Quelque jour après ce petit tête à tête avec Nico, le Boss demande à me voir. Il s'agit d'une nouvelle mission à temps plein. Cela ne m'enchante guère. Enfin, la mission m'exite beaucoup, ça fait un moment que je n'ai pas eu un travail dans ce genre, mais ce qui me déplais, c'est d'aller à la rencontre du Boss. Il faut dire qu'avec toutes les rumeurs sur sa perversité légèrement exagérée, aucune jeune fille censée n'aurait envie d'avoir un tête à tête avec lui.

Les souvenirs que j'ai du Boss se résume à un homme incroyablement jeune pour les responsabilités qu'il avait, vingt ans tout au plus. Il avait les cheveux noir assez longs et une barbe de trois jours. Mais ce qui m'avait le plus choqué lorsque j'était petite, c'était ses yeux. Je me souviens que lorsque mes yeux avaient croisé les siens, il m'était impossible de détourner mon regard. Ses yeux sont d'un turquoise magnifique et irréel, qui vous inspire en même temps confiance, attirance et envie.

Aujourd'hui, ça va être la deuxième fois que je rencontre cet homme si puissant. D'habitude il m'envoit un de ses sbires pour me communiquer des missions. La seule fois où je l'ai vu, c'est quand la GCNH (Guilde de Chasseurs des Non Humain. Oui, ce nom est idiot, je vous l'accorde...) m'a "recueillis" à huit ans. Peut-être que maintenant, à seize ans, je suis devenue une femme et donc, une victime potentielle à ses avances...

Je me secoue la tête, jamais au grand jamais j'accepterai qu'une de ses mains dégoutantes souille mon corps, même si je dois perdre mon boulot ! Je m'arrête sur cette éventualité. Si je perds mon boulot que se passera t-il pour moi ? Bon, je pourrai encore tuer des monstres même si je ne travaille plus pour la GCNH. Mais il faudrait que je me procure une arme, car mon katana et mes autres armes appartiennent à la Guilde. Je serai sûrement pourchassée par les hommes de main du Boss, comme les déserteurs. Je n'aurai plus de maison, de lit, de nourriture garantit matin midi et soir, car tout cela, toutes ces choses du quotidiens, appartiennent elles aussi à la Guilde. La vérité me saute aux yeux, je n'ai rien. Absolument rien. Soudain, l'image d'un bouvier bernois affalé dans son panier apparé dans ma tête. Mais oui, Bigpunch ! Mon amour de chien est un cadeau de Nico pour ma première mission réussi. Si je démissione, vont-il s'en prendre à lui ? Je regarde ma montre, 11h25. J'ai rendez-vous à midi. Je prend mon sac en bandoulière et cherche sur mon portable le message qui indique l'adresse où je dois me rendre. Une fois l'adresse trouvée, mon téléphone me ramène à l'écran d'accueil et affiche une photo de Bigpunch bébé. Je soupire et me dis intérieurement : Une main au cul vaut sûrement tous ce que je possède, y compris la protection de mon chien...

J'arrive à ladite adresse et m'arrête, abasourdi, devant un restaurant chinois : Sushi's Home. Avec toutes ces rumeurs, je m'attendais à un immeuble mal famé ou à une maison close. J'adore manger chinois, je me demande donc si il s'est renseigné sur moi ou si c'est une simple coïncidence.

Je pousse la porte du restaurant et les odeurs de nems frits, de riz et de poissons remplissent mon nez. J'ai soudain faim et me demande si on va manger. Ça serait sadique d'emmener quelqu'un à un restaurant pour ne pas y manger. Un homme d'une carrure assez imposante et intimidante se dirige vers moi et me demande de le suivre. Nous marchons vers le fond du restaurant et empruntons un escalier. Arrivés en haut, l'homme me pousse vers la droite et me demande de me presser sous pretèxte que son patron n'aime pas attendre. Je pénetre dans une salle très chic, où les personnes les plus riches doivent avoir l'habitude d'aller. Deux autres hommes identique au premier sont postés près de la porte. Enfin presque identique, celui derrière moi à les cheveux noir tandis que ces deux là sont brun et blond. Génial, on dirait le début d'une blague idiote. Le brun me demande de me séparer de mes armes pour la sécurité de son supérieur. Je soupire et commence à lui donner mes multiples couteaux, grenades et pistolets cachés de-ci de-là (Pas de katana, trop voyant pour ce balader en ville) et lui lance un regard noir de manière à ce qu'il comprenne que cela ne me plaît pas. Il sourit et regarde le blond qui me lance :

Kill Or DieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant