2014: Only happiness

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Samedi 22 Mars 2014:

Point de vue de Harry:

Les minutes passaient étrangement depuis notre arrivée dans la grande église, tout le monde était pressé, un brouhaha général traduisait sans mal l'attente de la mariée alors que Niall était placé bien droit et fier tout en haut de l'allée. Le tremblement incessant de ses mains qu'il ne cessait de nouer et dénouer dans son dos trahissait cependant son empressement. Autour de moi Liam et Zayn ne cessaient de se retourner au moindre mouvement dans notre dos, au moindre grincement de porte, s'attendant toujours à en voir sortir Jenny, dans sa belle robe blanche que j'avais pu l'aider à enfiler un peu plus tôt, ayant eu la chance de faire partit des premiers à la voir ainsi, au bord des larmes et magnifique.

Son maquillage avait été parfaitement réussi, le choix du rouge à lèvre rouge parfaitement approuvé, et ce, peu importe combien elle avait hésité de peur que ça fasse trop, accordant son maquillage à ses longues boucles rousses réunies en un chignon sophistiqué juste au-dessus de sa nuque, sur le bas de sa tête. Ses fines taches de rousseurs ressortaient, seulement légèrement camouflées par le fond de teint et ses yeux brillant entourés de paillettes fines et délicates, de quoi rendre son regard plus éclatant. Elle allait sans le moindre doute charmer toute l'assemblée.

Sûrement autant qu'elle avait charmée Louis qui s'était retrouvé à échapper, caché dans un coin de la pièce pour que ça ne se remarque pas, une petite larme d'émotion. Mais, moi, je ne l'avait pas manquée, et je m'étais senti fondre littéralement devant une vue aussi touchante, sa façon de relever les yeux vers le ciel pour les empêcher de s'humidifier, son sourire tremblant avant qu'il ne se jette littéralement dans les bras de Jenny pour fondre en sanglots heureux contre elle. Le tout, juste pour se faire réprimander par la mère de Jenny, rouspétant qu'il ne fallait pas la faire pleurer pour ne pas ruiner son maquillage.

Puis dès lors qu'il s'était éloigné d'elle en s'excusant de voir son regard humide lui aussi, je n'avais pas hésité à lui ouvrir mes bras, ruinant cette idée étrange qu'il s'était mit en tête depuis le matin de ne pas s'approcher de moi, plus comme avant du moins, plus autant.

De toute la matinée, il ne s'était pas une seule fois emparé de ma main comme il en avait l'habitude, fuyait souvent mon regard dès que je le prenais sur le fait en train de me reluquer, me rassurant néanmoins sur le choix judicieux de ma tenue, et ce peu importe combien Zayn avait juré trouver ce pull hideux. Et ça avait été presque un soulagement d'enfin sentir son petit corps tout ému contre le mien. Il s'était littéralement recroquevillé contre mes bras, échappant encore quelques larmes sur mon épaule avant de pouffer, se moquant de lui-même, tournant de nouveau le visage vers Jenny dans un sourire resplendissant, en profitant pour enrouler ses bras autour de moi, mimant la manière dont je le tenais, peut-être trop fermement, mais pas autant que je l'aurais voulu.

Ça faisait bizarre, c'est vrai. C'était étrange de voir Louis se démener pour que tout soit parfait, s'assurant d'être irréprochable comme si on se rencontrait pour la première fois, mais je devais avouer que ça me faisait effroyablement craquer. Sans doute qu'à mes yeux rien n'était aussi séduisant que la façon dont Louis prenait tout ça tellement à cœur, tout stressé et émotif, lissant sa mèche sur son front toutes les cinq minutes pour se redonner de la contenance.

Ou du moins si, peut-être qu'il y avait plus sexy encore : ce costume qui était vraiment à damner. Je n'avais en si peu de temps, jamais autant fait couler mes yeux sur son derrière, mais là, honnêtement, j'avais sans le moindre doute la meilleure des excuses, même Zayn avait fini par laisser trainer son regard trop bas tellement le tissu le mettait parfaitement en valeur. Et sans doute qu'une pointe de jalousie était né au creux de mon estomac en imaginant le nombre de personnes qui allaient sûrement finir par observer, eux aussi, combien cette tenue était saillante sur lui, et pour une fois, quand bien même c'était mal venu, je me sentais avoir le droit d'être jaloux, parce que, rien que pour une soirée peut-être, j'étais à lui et il était à moi.

Beethoven - LarryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant