Elle me parle dans l'ivresse du fruit qui nous conserve. Dans son monde, ouvre l'oranger du désir. Donne - moi tes baisers amers comme des larmes, le soir, quand les oiseaux s'attardent. Nos longs accouplements sans amour ont les charmes des rapines, l'attrait farouche des viols. Repousse, délivrant ta haine contenue, le frisson de ma bouche éprise de ta chair. Pour crier ton dégout, dresse - toi, froide et nue comme un marbre funèbre aux lueurs d'un éclair. Pendant la nuit de fièvre où ton regard pâlit.
L'âme des conquérants, éclatante et barbare, chante dans mon triomphe au sortir de ton lit. Un front de rose, un teint damoiselle, un ris qui l'âme aux astres achemine. Une vertu de telles beautés dignes en dame humaine une beauté divine.
Ta forme est un éclair qui laisse les bras vides. Tu fuis lorsque l'appel de mes lèvres avides t'implore. Ta caresse cruelle, j'ai regardé longtemps ce soir, pensant aux choix en attente. Les jours s'écoulent et mes pensées se forment pour me donner l'unique résultat. Le vent qui vient mêler, les yeux dont les regards dansent comme une abeille et tissent des rayons.
Passion jaillissante de toi, envie d'exister, de vivre, de jouir ,de tes mains, chaleur enivrante. Ma peau est encore là aujourd'hui, de tels sorciers, ma raison fut charmée.
Tidiane...