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Chapitre 2

Sur le chemin de l'école tout paraissait irréel , il se posait des milliers de questions et les voix dont il n'arrivait pas à comprendre la provenance lui répondait de temps à autre ou parlait de sujet totalement différent qu'il ne comprenait pas.

Victor , Victor était mon humain attitré , oui oui ça peut te paraître bizarre mais si je te dis que je suis un peu comme la petite voix dans ta tête un peu relou mais qui t'aide parfois à prendre les bonnes décisions , que tu ne suis pas toujours d'ailleurs , ça on en reparlera plus tard , mais voilà , c'est moi. Je suis là pour que tout soit un peu près en ordre dans ton corps et ton esprit mais comme tu le constates , je n'ai pas forcément bien fait mon job avec lui , de tous les humains que j'ai accompagné c'est la première fois que ce genre de cas arrivait , c'est comme un "ca n'arrive qu'aux autres" qui vont tombe dessus comme ça sans prévenir.

Il arriva devant un grand bâtiment , je le revois encore lire la liste tout tremblant à l'idée d'être seul. Classe 7 , le hasard fait bien les choses non ? Il ne connaissait qu'une seule personne sur la liste et cela n'arrangeait pas du tout ses problèmes , c'était Sophie , Sophie était avec lui au collège , ils sont restés ensemble pendant 4 longues années ,dans la même classe mais sans jamais s'adresser la parole et pourtant mon Victor en était fou amoureux. On peut le comprendre , elle était incroyable , aimée de tous , timide et en même temps assez sociable pour être apprécié , appartenant au groupe des filles sportives , toujours habillé avec les dernières tendances , disons que beaucoup de prés ados était prêt à tout pour faire d'elle leur petite copine.

Plus il s'avançait vers sa classe plus les voix dans sa tête s'intensifiait , il devenait incapable d'entendre quoique ce soit autour de lui , juste ses voix qui débattait si oui ou non il fallait aller de ce coté , si il était vraiment judicieux d'aller en cours , si Sophie les avait oublié , si le prof allait être gentil , si on devait tourner à droite ou à gauche , si on avait bien pensé à prendre son repas pour ce midi , si on avait pas oublié les clés de maison , si on était bien habillé , bien coiffé , si le mec qu'on venait de croiser ne nous détestais pas , si la sonnerie qu'on vient d'entendre n'était pas celle de notre téléphone , si les gens n'était pas entrain de se moquer de nos nouvelles chaussures.

Stop , il n'en pouvait plus , il trouva sa classe , pris la place tout au fond , celle a coté du chauffage et essaya de ne plus penser et de faire taire tout ce petit monde , il était dans sa bulle , essayant de comprendre , de savoir ce qui n'allait pas chez lui , de se remémorer tout ce qu'il s'était passé depuis ce matin mais il lui était impossible de réfléchir , tout était trop bruyant , trop de bruit , trop de pensée , trop de gens , trop de lumière , tout était de trop.

Elle s'assit à côté de Victor , elle dégageait une odeur si douce , il était totalement hypnotisé par le mouvement de ses cheveux qu'elle n'arrêtait pas de remettre en place , elle était encore plus belle qu'avant les vacances d'été , ses taches de rousseur ressortait , elle avait bouclé ses cheveux et avait une nouvelle paire de lunette.

"pourquoi tu la regarde comme ça" Victor tourna la tête et s'excusa tout de suite , il s'est passé 20 secondes avant qu'il comprenne que personne ne lui avait rien demandé , enfin personne dans cette classe en tout cas , il y a eu un long silence , tous les regards étaient sur lui et compris que l'entrée du directeur dans sa salle n'était pas forcément le bon moment pour parler seul à quelque chose qui n'existait pas.

Je me souviens très bien de ce moment , et lui aussi , il était rouge de honte et les voix ne faisait que de lui rappeler , de le rabaisser , il aurait voulu s'enterrer vivant si cela avait était possible. Mais une chose le rassura , il entendit le petit rire de Sophie à côté de lui , et vu son sourire qu'il comprit comme un "ce n'est pas grave , ne t'inquiète pas".

La journée passa , très lentement , et Victor n'avait pas passé le meilleur moment de sa vie , c'était même un des pires , il ne comprenait toujours pas d'où venait ces voix et il n'arrêtait pas de penser que cela se voyait , allait on le prendre pour un fou , n'allait il jamais se faire d'amis , le directeur le convoque t'il parce qu'il parle seul , les autres l'ont il vraiment remarqué , est ce que Sophie allait le trouver bizarre ?

Il était enfin de retour chez lui , le trajet avait duré milles ans , et les voix ne voulait toujours pas s'arrêter , lui disant d'aller à gauche à droite , que le feu était vert pour les piétons , ou rouge , ou même violet , ils riaient aux éclats quand Victor trébuchait sur un petit caillou , quelqu'un a même pleurer tout le trajet en arrêtant pas de répéter qu'on allait se faire enlever.

Il s'assit dans le salon , en essayant de ne rien laisser paraître devant sa mère qui s'inquiétait encore de l'épisode de ce matin , lui racontant tranquillement sa journée en embellissant tout ce qu'il s'était passé. Mais il n'avait qu'une chose en tête : dormir. Il voulait juste que tout s'arrête au moins le temps d'une heure ou deux , ne plus rien entendre , ne plus rien voir , ne plus rien penser.

Mais sa mère n'avait pas l'air de cet avis et voulait absolument qu'ils regardent un film ensemble "comme avant" , mais en allumant la télévision Victor tomba sur un reportage qui le troubla , il connaissait ces deux petits visages qui sont apparu à l'écran mais d'où ? Il demanda à sa mère pourquoi ces enfants étaient connus , pourquoi faisait ont un reportage sur eux , la réponse de sa mère lui glaça le sang. Ces enfants , il les connaît très bien , il les a vus toute la journée.