Chapitre 9 :

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Point de vue d'Ever

je n'arrivais pas à m'endormir. Ce qui venait de se produire m'avait complètement retourné. Je ne pouvais pas m'avouer que ce baiser était l'une des choses les plus agréables que je n'avais jamais ressenti. C'était si fort et intense, mon estomac en est encore tout retourné. Je tournais en rond dans ma chambre, ça c'est passée tellement vite. Je ne peux pas croire qu'il ai osé jouer avec moi, j'en ai la nausée et les larmes aux yeux. Comment ai-je pu être aussi naïve ? On parle d'Ashton, le mec le plus détestable au niveau du comportement. Tout en me repassant la scène en boucle dans ma tête , je sentais la colère prendre le dessus. J'étais en colère contre lui mais aussi contre moi-même. Ce jeux entre nous dur depuis trop longtemps, il m'affecte trop, je ne peux plus continuer comme ça. On ne sera jamais ami et encore moins plus, ça devient de plus en plus évident chaque jour. Je trouve ça décevant, on aurai pu avoir une belle collocation mais malgré mes efforts je n'arrive plus a le supporter. Il me rend complètement dingue. Je ne sais pas si c'est légale mais ce que je sais c'est que c'est tout sauf reposant.

Quand une situation me met dans des états pareils, j'ai l'habitude de l'écrire dans mon journal. C'est peut être cliché de dire que l'ont tiens un journal intime pour une fille mais pour moi se n'est pas qu'un journal. Il m’aide à mettre des mots à mes maux, a m'exprimer sans être interrompu, à mieux me comprendre, à mieux comprendre ceux qui m'entoure. C'est une sorte de décryptage du monde. Mais pas seulement, j'y met aussi tout mon ressenti dans chaque musique que j'écoute, il cache mes esquisses et mes croquis inavouables. Ce journal est la mise en page de ma vie, alors oui j'ai un journal mais grâce à lui je me sens plus humaine.

Il devait être presque 5h du matin quand j'eus finis d'écrire. Cela servirai a rien d'essayer de dormir, j'étais trop éveillé. Il fallait que je me calme et que je respire profondément mais sans musique je ne pouvais pas le faire. Mon ipod allumé, la première chanson était * wait * de M83. J'adore cette musique, elle m'apaise à chaque fois que je l'écoute. La musique, en général, m'apaise. C'est elle qui a le contrôle de mes émotions, ça a u coté assez flippant qu'une simple musique peut à la fois vous détruire émotionnellement mais aussi vous donné assez de force pour affronté la vie. La musique me redonne confiance, elle a le don de me faire vibrer. Elle fait vibrer tout mon corps, chacune de mes veines raisonnent a l'unisson, ça devient une expérience unique et personnel à la fois. Mon corps a un seul remède et c'est la musique. C'est bien plus qu'une passion, c'est une partie de moi et peu de gens le comprennent.

J'errais dans la maison jusqu'à ce que j'arrive au sous-sol. Ma fresque inachevée me sauta au visage et un déclique se fit dans mon cerveau ; une sorte de flash. Je savais exactement comment la finir. Je ne perdis plus une seconde et je me mis à l’œuvre. Je n'avais jamais peint aussi vite et avec autant d'ardeur, c'était frénétique. Chaque coup de pinceau, chaque couleur était distinct et mon cerveau était belle et bien en ébullition et fusait dans tout les sens. Je ne pouvais plus m’arrêter, j'étais persuadée que j'allais la terminer et j'avais le résultat en tête, il ne manquait plus qu'à le mettre en forme. Durant ces heures de création, la musique me tenait motivée et déterminée. Dans ces moments on se sent comme transportée mais quand cela se termine on met quelques minutes à réaliser ce qu'on vient de créer.

Le moment cruciale était arrivée et je mettait mon dernier coup de pinceau. C'était bizarre, j'avais comme un trac. Pourtant ce n'était pas la première fois que je faisais une grande peinture mais c'était la première fois que je faisais une œuvre personnel pour quelqu'un d'autre que mes professeurs. Celle là je l'ai fait pour moi et pour les mecs. Je m'assis quelques instants au milieu de la pièce pour contempler chaque recoins. C'était comme je voulais. Il y avait des symboles qui caractérisaient les mecs et sur le murs principal je les avais représenté tout les quatre avec leur propre instrument. Luke, Michael et Calum avec leur guitare et Ashton derrière sa batterie. Je les avais peint sur une scène comme s'ils étaient en plein concert. En observant le visage d'Ashton les images de veille ressurgir. Mais cette fois-ci je n'étais plus aussi en colère, c'était qu'un simple baiser, ça ne devait pas me rendre vulnérable. Une erreur que je ne reproduirais plus. Après 30 minutes de contemplation je sentis la fatigue m'envahir. J'avais pu évacuer toute ma colère dans ma peinture et je pouvais enfin pouvoir espérer dormir. Je filais en vitesse sous la douche et je mis rapidement au lit. Mes paupières étaient lourdes et il me fallut pas plus de 10 minutes pour m'endormir.

The Drummer Next DoorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant