Avant l'Après

Prélude à l'Après III : Epistolarius

« Sherlock,
Mon cher Sherlock,
Mon ami regretté, qui m'a tant inquiétée ces dernières années,

Je t'écris cette lettre aujourd'hui dans un but précis : te laisser ma mort comme cas non élucidé. Si mes calculs sont corrects - et ils le sont - tu devrais recevoir la présente un moi après ma disparition de ce monde. Je ne te demande pas de trouver la cause de ma mort, ni ceux qui l'avait planifiée ; je te demande juste de trouver la paix intérieure. Rien ne sert de me venger ; de toute façon je ne suis plus réellement en vie depuis que je t'ai quitté ce soir de forte neige. J'espère que je vivrai toujours pas ton biais ; car vivre dans tes souvenirs, à l'intérieur de toi est tout ce que je demande. Je le pensais lorsque je t'ai dit que je t'aimais. Je le pensais lorsque je t'ai dit que je te haïssais. Cependant à aucun moment je n'ai donné de degré à ces ressentis - pourtant très axée sur la Raison je ne pensais pas devoir le faire. Je te pardonne tes mots et tes maux infligés, afin de me pardonner moi-même de t'avoir quitté. Je t'attendrai en paix, dans un autre monde que celui-ci.

A jamais tienne,

Emilia

PS : si jamais tu remets la main sur mon journal, lis-le. Non pas par intérêt mais par curiosité ; c'est là de toute façon que tu pourras me retrouver. »

Cependant Sherlock eut beau chercher, il ne put mettre la main sur le journal. Les seuls endroits où il put retrouver Emilia furent dans une solitude complète, parfois intime, mais surtout regrettée.