Red Line

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 Je vous souhaite une bonne lecture, et n'hésitez pas à m'avertir s'il y a des fautes surtout :)
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  C'était un matin comme les autres. Un matin d'automne qui propageait une douce brise d'air froid entres les gigantesques grattes ciels de la mégalopole japonaise, ceux-ci, s'étendant infiniment à la vue des milliers de tokyoïtes arpentant les rues lumineuses et animées. Le souffle givré fit aussi tomber sur son passage frissonnant quelques feuilles aux teintes jaune vives des majestueux ginkgo de la capitale, ainsi que les feuilles aux teintes orange pastelle à rougeâtre des traditionnels cerisiers japonais, se faufilant un chemin gracieux et lent jusqu'au sol dénaturé de la ville, se posant ainsi aux pieds de ses habitants. Certains d'entres eux ne firent pas attention à la poésie que suscitait l'automne, ils se frayaient rapidement un chemin parmi les autres sans même les voir ou les remarquer, accaparés par leurs pensées et leur manque de temps, piégés ainsi dans ce cercle vicieux qui les privait de la contemplation de leur environnement.
Cependant dans cette course inconsciente et invisible, menée par des pas lourds et rapides, des regards perdus et vides, il y avait toujours des exceptions. Quand l'une des feuilles emportées par le vent termina sa course sur une chevelure soyeuse et à la couleur tout aussi automnale que la fane, celle-ci ne se fit pas ignorer ou piétiner comme toutes ses autres congénères, elle fut prise délicatement entre les doigts fins du propriétaire de la chevelure automnale. Ce-dernier était un jeune homme au visage doux et souriant, il s'était stoppé contre le tronc à l'écorce rugueuse et dure mais malgré tout rassurante. Ses yeux noisettes capables d'envouter qui que ce soit qui a la chance de les croiser, ils ne demandaient qu'à se perdre dedans, les laisser nous sonder, nous hypnotiser. Il y avait tout de même cette étincelle de joie scintillante qui se reflaitait sur ses belles iris claires. Celles-ci contemplaient avec intérêt et admiration la feuille fragile et unique qu'il tenait délicatement entres ses doigts. Memorisant ses nuances de couleurs pastelles et ses nervures structurées, la différenciant des autres fanes, chacune était une œuvre d'art unique, chacune devrait être admirée avec passion, car malheureusement ce ne sont que des œuvres éphémères, disparaissant bien trop vite. Un sourire peigna le visage admiratif du jeune homme, cette feuille lui plaisait beaucoup, à ses yeux elle était parfaite et en plus de sa elle avait exactement la même couleur que ses cheveux, il voulait la garder et la faire sécher en souvenir de cette journée. Il ne savait pas réellement pourquoi il voulait garder un si beau souvenir d'une journée aussi banale qu'était la sienne, au fond de lui il avait le pressentiment que quelque chose de bien aller se passer, il se trouvait très étrange aujourd'hui. Il se perdit une nouvelle fois dans ses pensées poétiques sur l'automne, flattant cette saison comment étant sa favorite jusqu'à qu'il sursaute violemment à l'entente d'un cri strident:

  -Hinata Shōyō ! Tu as encore dépassé ton temps de pause de cinq minutes ! Arrête de rêvasser et viens te mettre au travail !

  Le dénommé Shōyō soupira lourdement, perdant son étincelle de joie ainsi que son sourire rayonnant, le travail avant tout malheureux. Il regarda une dernière fois la feuille qu'il avait récupéré sur ses cheveux et la rangea doucement dans la large poche de son épais menteau.

  -J'arrive patronne ! Se résigna le jeune homme.

  Le rouquin trottina sans hâte, vers la supérette où il travaillait en tant que caissier principalement, mais il devait parfois remplir les rayons, le magasin étant petit, il n'y avait que trois employés, lui et deux femmes plus âgées que lui. Ce travail ne lui plaisait pas mais il était malheureusement obligé d'y travailler car, il n'avait trouvé du travail que ici et qu'il ne pouvait pas se permettre de démissionner sous peine de finir à la rue. Il eu un sourire amère en pensant à cette option, quelle vie. Il travaillait du lundi au samedi de 9h30 à 19h30 avec une pause de midi de trente minutes, cela faisait beaucoup d'heure mais ce travail n'était pas tellement épuisant, en effet il ne faisait que de passer sa journée assis et remplir quelques rayons de temps en temps. Rien de très extravagant. Mais outre ce travail peu palpitant, en parallèle il était inscrit dans un club de volleyball.

Red Line [Kagehina] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant