Chapitre 6

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POV Murphy :

Putain, être enfin en paix, c'était trop demander bordel. On ne pouvait pas souffler un peu non, il fallait toujours qu'une tuile nous tombe sur le coin de la gueule et bien sur celle-ci est encore pour Clarke. Foutue malchance.

L'homme qui se tenait devant Clarke était dans une rage folle, la tenant en joue avec une arme pourtant aucune panique ne traversait le visage de Clarke. Elle releva simplement ses mains dans un calme assez impressionnant il fallait l'avouer. Je ne sus comment elle faisait pour être aussi stoïque car de notre côté l'ambiance était tout autre. Bellamy était tétanisé à côté de moi et n'osait faire de geste par peur de déclencher les hostilités. Pour autant, on ne pouvait rester dans l'inaction plus longtemps, on devait gagner du temps.

- Lâche ton arme, ordonnais-je, lâche ton arme et on pourra parler calmement.

- Que je lâche mon arme, ricana-t-il, hors de question, ça fait des jours que je rêve de crever cette garce et j'ai enfin l'opportunité de le faire.

- Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? demanda Bellamy la mâchoire crispée et poings serrés.

- Je ne suis pas quelqu'un de très patient voyez-vous et la voir déambuler dans Sanctum comme si elle était chez elle, comme si elle n'avait pas détruit notre peuple me dégoûte. Elle mérite de crever, hurla-t-il en renforçant sa prise sur son arme. Maintenant ma belle, tu vas gentiment venir vers moi sinon ce sont tes petits copains que je vais tuer, dit-il en pointant son arme vers nous.

En entendant sa dernière phrase, je sentis mon cœur se serrer. Clarke ira vers lui si nous sommes en danger et cet enfoiré devait forcement le savoir.

- Clarke... tenta Bellamy en la voyant avancer.

Le regard de Clarke le dissuada de continuer, j'avais raison et cette vérité m'était douloureuse. Clarke se sacrifiera toujours pour ceux qu'elle aime. Je la vis avancer vers ce taré avec courage et dignité malgré la situation. Putain, mais ils faisaient quoi les autres ? N'avaient-ils pas entendu ce fou hurler ?

- Bien Princesse ! cracha l'homme avec hargne.

- Ne l'appelle pas comme ça, grognais-je malgré moi.

- Je ne pense pas que vous soyez en position de négocier, dit-il en portant son arme contre la tempe de Clarke.

Clarke était désormais face à nous et ce que je vis dans son regard me pétrifia de peur. Courage, détermination, mais surtout résignation habitaient ses prunelles bleues. Elle abandonnait. Clarke abandonnait. Jamais, jamais je n'accepterai.

- Non ! criais-je choquant ainsi les trois autres.

- John ? m'interpella Bellamy surpris de ma réaction.

Je ne répondis pas à mon ami, restant focalisé sur elle.

- N'y pense même pas Clarke ! Je te l'interdis, tu as compris ! Tu n'as pas le droit d'abandonner, tu n'as pas le droit de nous abandonner ! Tu n'as pas le droit de l'abandonner lui ! dis-je en pointant Bellamy devenu livide et tremblant de peur. On a besoin de toi, on n'y arrivera pas sans toi et lui ne s'en relèvera pas. Si tu tombes, il tombe Clarke ! Vous avez besoin l'un de l'autre ! Ne lâche rien Clarke, je t'en supplie, terminais-je difficilement, la voix tremblante d'émotion.

- Tu as fini ? balança l'autre taré en raffermissant sa prise sur elle. Alors Princesse, dit-il, tu ne réponds rien à ce joli petit discours. Ah mais oui c'est vrai, tu ne peux pas parler. Pauvre Princesse qui a perdu sa langue ! Pourquoi déjà ? Parce que tu n'as plus ta maman ? Ou c'est peut-être la perte de ta fille qui t'as rendue si impuissante, la nargua-t-il.

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