Rage et silence

Il y a peu de temps, je suis allée prier

Pour les autres et pour moi, j'ai bien des raisons.

Dans une cathédrale, dans une mosquée,

Mais ce soir, c'est pour moi, que d'autres gens prierons.

Je regardais le dessin de la liberté.

Il fût bien cynique, lui qui tint le crayon,

Mais jamais moins que le couteau qui a tranché ;

Perfidie, que c'est dur, d'être aimé par des cons.

Fanatiques profanes, du sacré l'abjection.

Ni l'homme ni le ciel ne vous pardonneront.

Vous, meurtriers à l'obscurantisme abyssal

Devant vous, il y a tant de mots qui se perdent.

Vos noms et vos idées sont souillés par la merde,

Par le sang des victimes des griffes du mal.