Chapitre 6: Trop de mystères...

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Pdv Katsuki Bakugo:

Je contemple le plafond de ma chambre. Un silence profond stagne, il n'est pas désagréable. Je me sens bien dans la chaleur que m'offre mon lit. Cette nuit a encore été mouvementée, pourtant, j'en ignore la raison, mais je n'ai pas revue ce qu'il s'est produit il y a deux mois. Je n'ai pas rêver. Aurais-je fait mon deuil? Impossible...

Le rideau laisse pénétrer une faible clarté dans cette pièce qui m'a vu grandir. Je n'ai aucun souvenirs de ma soirée d'hier. J'ai quitté le bureau d'All Might, puis j'ai accompagné Double-face chez lui, j'ai traîné en ville et puis plus rien. J'ai mal au crâne. Qui m'a ramener ici? Je devrai demander à la vieille quand je déjeunerai. Ma tête...

Je passe ma main sur mon front. Cette sensation de faiblesse, les nausées et les maux de têtes, pas de doutes ce sont bien les symptômes de  la gueule de bois. Alors j'ai bu? J'ai du me rendre à Yorokonde. 

Je me lève en douceur et j'attrape mes vêtements portés hier, ils sentent... la pomme? J'ouvre la fenêtre puis les volets, la lumière m'agresse les yeux à peine réveillés. Une effluve matinale se glisse peu à peu, remplissant ma chambre d'un arôme d'herbe fraîchement coupée. Les fringues plaquées sous mes aisselles, je sors de ma chambre et me rend dans ma salle de bain. Toujours la même routine, je me dessape et rentre dans la douche. L'eau coule, elle dégringole, elle court et se déverse sur le tapis de douche. La chaleur provoquée par la brume de l'eau me réveille peu à peu. 

Des frissons parcourent ma peau, je suis dans une forme de transe. Je coupe l'eau et sort. Je me rhabille et sort de la pièce sans ménagement, c'est à dire en éclatant la porte.

"- KATSUKI, DOUCEMENT AVEC LES PORTES! Il changera jamais ce gosse!"

Je ne réagis pas, à vrai dire j'ai tellement mal à la tête que je me fous du reste, ces histoires sont lointaines. Je passe dans ma chambre, une odeur de renfermée me frappe. Je chope mon sac déposé devant mon lit. J'y jette un œil, elle est rangée dans l'ensemble, mon regard se pose un instant sur un cadre de photo posé à mon chevet. Le cadre à moitié vernis fait tâche dans ce décor futuriste. Les sourires euphoriques de l'enfance sont parfois le souvenir le plus douloureux. C'est une photo de nous deux quand on était gosse, nous sommes comme figés dans le temps, cette époque où notre avenir ne nous préoccupait pas.  Comme toujours, fidèle à lui même, il sourit. En fait je crois que malgré les difficultés, il a toujours sourit, c'était peut-être moi le faible finalement. Une forme de nostalgie m'habite, je déteste avoir des pensées moroses aussi tôt le matin et c'est avec le cœur lourd que je quitte la pièce. Parfois je m'éparpille trop dans de sombres pensées, il faut que je fasse attention, cela arrive de plus en plus fréquemment. 

Je rejoins mes vieux dans la cuisine, une ambiance chaleureuse, presque parfaite, m'accueille. Un doux parfum de pain grillé et de café, ma mère qui fredonne un air ,enjouée et mon père avec un journal à la main, c'est dans ces moments que j'apprécie cette banalité pourtant si rare. Je ne l'avouerai jamais, mais je suis heureux de baigner dans une normalité, les angoisses sont vite balayées et le bien-être reprend sa place. Car, oui, des rêves irréalisables peuvent être toxique pour certaines personnes et le bonheur est remplacé par la crainte perpétuelle d'échouer, et c'est cette affliction là qui détruit bon nombre d'espoirs. 

C'est peut être une manière péjorative de voir les choses, seulement je trouve risible de s'accrocher à des rêves plus puissants que nous. Se faire regarder de haut par sa propre ambition, n'est ce pas pitoyable? Heureusement, je suis fort, je marche côte à côte avec mes désirs, ainsi, je suis comblé. 

Je m'installe à la table et marmonne: 

"- Bonjour.

- Ah salut fils!

Je te pardonne (pas finis)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant