Family Strange Story

Chapitre 12 : Calme

Nick était parti et je me retrouvais à m'occuper de Milo. C'était la première fois depuis notre "éveil" que Nick et moi étions séparés. Et nous avons pu nous apercevoir que nos capacités télépathiques ne fonctionnaient quasi plus au fur et à mesure que nous nous éloignions l'un de l'autre.

De son côté Milo dort, allongé sur le banc.

Une voiture jaune passe devant nous et est probablement en excès de vitesse.

La rue est calme, très calme, éclairée par les lampadaires de la ville, et il n'y a pas un chat.

- Meooow !

Ah si, un chat. J'ai une impression de déjà-vu. Il vient se frotter à ma jambe en ronronnant. Ça doit être un chat domestique. Je lui donne ce qu'il veut : un gros câlin !

- Mademoiselle, que faites vous ici en pleine nuit ?

Surprise, je me retourne. Sortant du parc derrière nous, un homme, sûrement la quarantaine, un peu mal habillé avec une longue barbe et sentant fort. Ça doit être un SDF. Il me rappelle quelqu'un mais je ne saurais pas dire qui.

- Pas grand chose monsieur, j'attends quelqu'un.

- Oh alors vous n'êtes pas à la rue ? Moi qui croyait avoir trouvé une amie haha ! Et qui est votre compère endormi ?

- C'est mon petit frère.

Pas vraiment. Mais il se passera des explications. Je me demande ce qu'il me veut.

- Vous êtes sûre ? Parce que vous semblez bien plus jeune que lui haha !

Le chat se dirigea vers lui et lui ronronna dessus.

- Je ne sais pas ce qui vous fait dire ça. Vous avez besoin de quelque chose ?

- Oui, je cherche quelqu'un moi aussi.

- Je ne connais pas grand monde, mais dites toujours.

- Vous êtes une aimable demoiselle. Voyez vous une maison a brûlé non loin de là. Je cherche la femme qui occupait cette maison, Caroline Dune.

Qui était ce bonhomme ? Pourquoi il cherchait maman ?

- Pourquoi ?

- Et bien, je la cherche pour lui apporter de l'aide. Sa maison à brûlé. Vous savez ou pas ? Dit-il en mettant sa main sur mon épaule

Son aura changeait. Il est passé du vieux clochard inoffensif à un grand danger. Je ne sais pas comment j'arrivais à ressentir ça, mais s'il le voulait il pourrait sûrement m'anéantir. J'imagine que ça va avec mes nouvelles aptitudes, c'est vraiment flippant.

- Non je ne la connais pas, désolée.

- Pourtant le petit qui dort est bien Milo non ?

Quinze secondes. C'est le temps qu'il m'a fallu pour me lever, passer derrière lui, attraper son bras droit avec le mien et mettre mon bras gauche autour de son cou. Ce vieux malade est définitivement au courant d'un truc.

- Fini de jouer papi. Tu vas me dire qui tu es et ce que tu veux.

J'avais l'ascendant. Il n'avait d'autre choix que de me répondre. Finalement j'ai maîtrisé la situation, peut-être que mon instinct de tout à l'heure était complètement faux et que cet homme était aussi inoffensif qu'il ne le faisait croire. En tout cas il n'opposait aucune résistance.

- Je t'ai déjà expliqué que c'était pour l'aider, c'est une vieille amie à moi.

- Les vraies réponses. Aux deux questions.