Chapitre 10

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Deux jours plus tard, je vérifie le contenu de mon porte feuille, vérifiant si j'ai bien tous mes papiers comme a demandé Maeden. Ensuite je fourre dans mon sac mon portable, deux chargeurs, des écouteurs. Je passe en revue mon second sac dans lequel j'ai mis ma trousse de toilettes et ma trousse à maquillage. Je me sens terriblement mal et je ne sais même pas où il compte m'en mener. Je me sens en danger. Gabriela, assise sur mon lit, me regarde boucler mon sac et elle me dit avec un air pensif :

-Si tu savais comme je t'envie!

-Y a vraiment pas de quoi.

-Tu plaisante ou quoi ? Tu vas partir avec un beau gosse pour quelques jours et je ne parle même pas de ta paye!

Justement, une paye comme ça veut dire que je vais devoir faire des choses dont je ne vais pas être fière. J'ai peur. Très peur. Je ferme la valise quand nous entendons klaxonner, Gabriela se lève et avance vers la fenêtre. Elle jure :

-Ho putain!

Je me lève et je vais à la fenêtre, à ma plus grande surprise une belle voiture blanche est garée en bas de chez nous. Devant la voiture, Maeden est là. Il porte un jeans noir, un t-shirt blanc, une veste en cuire et des lunettes de soleil. Il a la tête levé vers nous, je m'éloigne de la fenêtre et Gabriela me dit :

-Holala, je suis trop jalouse!

Elle me serre dans ses bras pour me dire au revoir, puis je descend. Maeden a remit ses lunettes, il me regarde et il demande :

-C'est quoi ce sac ?

-Mes affaires de douche et mon maquillage.

-J'aurais pus t'acheter ce dont tu as besoin, il fallait me le signaler.

-Je préfère prendre mes affaires. Déjà que tu n'as pas voulus que je prenne mes fringues.

Il sourit et secoue la tête avant de me faire signe de monter dans la voiture. Il joue les galant. Le trajet se fait en silence, jusqu'à ce que la voiture sur gare à un aéroport qui semble privé. Mon regard se pose sur un avion blanc, je demande :

-On va prendre l'avion ?

-Oui, je n'ai pas demandé à prendre tes papiers pour rien.

Il tend sa main pour me faire signe que je dois les lui donner, j'obéis et je demande :

-Mais on va où ?

Sans répondre, il sort de la voiture. Je le suis et j'insiste :

-On part loin ?

Il m'ignore mais je le vois sourire. Des hommes en costumes abordent Maeden et commence à lui parler, il opine et me rejoins. Il demande :

-Tu as déjà pris l'avion ?

-Oui.

Il me sourit, il pourrait être mignon avec ses lunettes de soleil et ce sourire. Mais j'ai trop peur pour penser à cela. Il me fait signer d'avancer et nous montons les escaliers pour entrer dans l'avion. Je regarde autours de moi, seulement quelques sièges. Je demande :

-Où sont les autres passagers ?

-Il n'y en a pas, c'est un avion privé.

-Un avion privé ? Tu veux dire que . . . il est à toi ?

-Ouai.

Il me montre un siège, je m'assois et il met ma ceinture de sécurité. Je le laisse faire, malgré ma gêne. Il tire dessus pour vérifier que je suis bien attachée puis il s'assoit à côté de moi. L'avion commence à rouler sur la piste puis décolle. Une hôtesse s'approche, elle a des cheveux blonds attachés en queue-de-cheval et elle porte un tailleurs bleu marine. Elle demande avec un grand sourire professionnel :

-Vous voulez boire quelque chose ?

-Un whisky pour moi Susan.

Commande Maeden, les deux se tournent vers moi. Je tripote mes doigts et je balbutie :

-Je euh . . . un . . . un verre d'eau s'il vous plais.

La femme hoche la tête et s'éloigne. Je regarde les nuages visibles par le hublot quand Maeden lâche :

-Je suis désolé pour l'autre soir. Et pour celui d'avant. Je n'ai jamais voulus insinuer que tu étais une prostituée, et je ne voulais pas non plus être violent devant toi. J'ai eu peur pour toi et j'ai pas contrôlé.

Je ne répond pas, je ne le regarde pas, il chuchote :

-N'est pas peur de moi.

La femme revient, j'entends qu'elle donne son verre à Maeden et elle me tend mon verre d'eau. Je le prend mais je ne bois pas. Une heure s'écoule, je lance un rapide regard à Maeden qui pianote sur un ordinateur depuis un moment. Je demande :

-Qu'est ce que tu attend de moi exactement ?

Il cesse de pianoter sur le clavier, il me regarde et a l'air de réfléchir. Il demande :

-Pourquoi tu fais tous ça ? Pourquoi tu travaille là dedans ?

-Parce que je n'ai pas le choix.

-Tes parents le savent que tu fais ça ?

-Non. Ca fait des années que je ne les ai pas vus.

Je baisse les yeux, Maeden demande :

-Pourquoi ?

Je ne répond pas, je n'aime pas parler de mes parents. J'ai toujours eu l'habitude de me débrouiller seule. Face à mon silence, le jeune homme demande :

-Il c'est passé quelque chose ?

Je soupire :

-J'ai aucune histoire larmoyante à te raconter, j'ai juste eu plusieurs désaccord avec mon père et ça m'a conduit à partir de chez moi. J'ai vécus quelques années dans la rue, j'ai cherchée du boulot pour financer mes études, sans succès. Finalement j'ai trouvée ce job là.

Je regarde Maeden et je gronde :

-Vas y tu peux me juger, j'en ai plus rien à foutre.

-J'ai pas l'intention de te juger.

Je le regarde, il me sourit tendrement. Je demande :

-On a encore combien d'heure de vol ?

-Une bonne heure.

J'opine, je me place correctement sur le siège et je ferme les yeux. 

Escorte me Baby !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant