Deux.

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.J'avais froid, très froid. . . 

Sans même ouvrir les yeux, je pouvais distinctement ressentir, tout ce qui m'entourait. Le sol était froid et humide, un courant d'air frôla mon corps, recroquevillé. J'ouvris lentement les yeux, et m'assis calmement en croisant les jambes, dos à cette fenêtre. J'entendis au loin, des bruits de pas, qui semblaient se rapprocher de plus en plus de ce qui semblait être une cellule, ma cellule. 

Des bruits de pas se firent entendre, se rapprochant de ce qui semblait être une cellule, ma cellule.

Deux hommes, habillés d'une armure, escortant un autre homme, se positionnèrent devant la grille. Bien que l'obscurité était plus que présente dans cette petite pièce, je pus tout de même parfaitement voir l'autre homme, légèrement en retrait. Il était brun, les cheveux parfaitement relevés en arrière, bien que quelques mèches rebelles s'échappaient de son impeccable coiffure. Une barbe de trois jours lui recouvrait le menton, le rendant - je devais le reconnaître- très attrayant.

Il s'avança lentement vers la grille, entourant d'une main sûre, un des barreaux. Un petit sourire naquit sur ses fines lèvres, lorsqu'il me vit assise, droite, au milieu de la cellule.

- J'ignore quel est ton nom. Il ne m'intéresse pas vraiment. Mais j'ai entendu dire que tu t'étais infiltrée en ville. Cet acte doit être puni. A moins que tu penses pouvoir me divertir.

Qu'en penses tu, prisonnière ? Dit il d'une voix forte, son sourire s'agrandissant à la fin de sa phrase.

Pour toute réponse, je lui tourna le dos, restant assise, levant légèrement la tête vers les barreaux essayant d'apercevoir les étoiles. La seule chose qui était semblable à mon monde.

- Si tu ne te décides pas, je vais te laisser mourir de faim, ici même. Me lança - t - il.

Comme seule réponse, il eut droit à mon plus grand silence. Après plusieurs minutes, je l'entends soupirer et s'éloigner en lançant un vague "Comme tu voudras ".
C'est donc comme ça qu'ils accueillent les autres ici  ?  C'est un bien triste monde. Mais s'il pense pourvoir m'enfermer indéfiniment ici...

Dès que leurs pas cessèrent de résonner dans le couloir, je posa mes mains sur mes genoux, levant les paumes vers le ciel, le regard toujours rivé vers le ciel. Je sentis encore une fois, le léger picotement dans mon œil gauche avant de marmonner quelques phrases.

- Morna ló ar lúmë, á tanë sá sina engwë fainëa

    I lúmë lestëa, i lúmë lestëa, inyë pelan i litsë. Lúmë.  à pusta elyë . ( Nuit Noire et Obscurité, fait de cet objet une source de clarté - Le temps fuit, le temps s'en va. Je retourne le sablier. Temps arrête toi.

Suite à cette requête, le temps se suspendu, le rythme des gouttes trouvant un chemin jusqu'au sol, diminua. Ce qui, me permis, en quelques secondes d'invoquer le vent et le forcer à venir vers moi, sous la forme de lames tranchantes. A son touché, les quelques barreaux tombèrent en un bruit sourd sur le sol. Me permettant ainsi d'y sortir.

Alors que je pensais m'enfuir, afin de rejoindre mon monde à moi, protégé par les arbres de la forêt. Une soudaine idée me fit arrêter tout mouvement.
Oh, oui c'est ça.

Tournant la tête sur la droite, je vis une lumière provenant d'un bureau, exposé à mes yeux par de grandes baies vitrées. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je tendais les bras en avant, fermant les yeux pour les rouvrir rapidement, sentant la puissance du vent passer dans mes cheveux fins, explosant dans un grand fracas les grandes vitres, m'entraînant avec lui.
Tu vas être servi.

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 22, 2015 ⏰

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