Le Commencement

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Novembre approche, ma personne recule. 

Je me sens progressivement effacée  et je souhaite m'en aller.                                                                          Il est vingt heure.                                                                                                                                                                      Je prends une décision qui impacteras moi et mes proches tout le reste de notre vie. Pourtant je n'y réfléchis pas. Cela me semble être une décision censée, inquestionnable. L'attente de ce moment ne fait que confirmer ma volonté d'y parvenir .

Il est vingt et une heure. J'entends ma soeur approcher, je suis au sol, pourtant, tout va mieux.

S'en suit des cris dans le couloir de ma mère et ma soeur.  

Il est vingt trois heure  et je suis à l'hôpital. Je ne me sens pas comprise. Piégée. 

Je passe la nuit la bas, puis on  m'annonce que je resterai au moins une semaine dans un service spécial d'adolescent. Ma mère est distante, muette d'incompréhension, face à son regard, la scène tourne en boucle dans ma tête.

J'ai honte. Honte d'exister face à cet échec, je pensais y parvenir, mais j'en pourtant étais bien loin.

Je ne me sens plus exister, seulement subir mon existence. Les nuits sont longues, et les adolescents sont bêtes.Je ne veux pas rester dans ce théâtres de mômes capricieux.  

J'y resterai une semaine. On me prescrit des anti dépresseurs. Un remède au gout de la vie. Je regrette pleinement cette décision. 

Cela n'a fait que simuler un bonheur qui ne coïncidait pas avec ce que je vivais réellement, s'en suivait donc une frustration et des crises de colères, accentuées par la dépendance à ces médicaments.

Pendant cette période on nous fait comprendre que l'on doit exister. On fait face à ses proches démunit face à la situation. La façon dont il vont la gérer dépendra de leur éducation, et de la considération qu'ils ont pour la personne. 

Je n'ai pas su accepter comment ma mère essayais de m'aider, je me sentais incomprise. Les motifs de ma dépression restaient flou pour mes proches, j'avais du mal à leur expliquer.

 Le tabou. Un mot court mais avec de grands impacts  si l'on en croit ceux qui l'extériorise.

  Dans ma famille, la dépression, on n'en parlais pas. Cela accentuais le sentiment de honte et d'illégitimité de mes émotions. Je n'ai donc pas reçu de visite de mes tantes et oncles ni  de mes cousins et cousine. Ils n'étaient pas au courant de ce que je vivais.  Cela ne veut pas dire que je ne comprends pas. C'est une manière autre qu'occidentale de voir et de gérer les choses, et j'en suis consciente.


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⏰ Dernière mise à jour : Nov 05, 2020 ⏰

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