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Quand dans le noir luit ces éclats verts

Celle qui se drape d'étoiles est la mer.

Certains la regardent avec avidité

Afin d'y pêcher ses rares et fins mets.

Le sable, sombre du volcan, crisse

Au son d'un bateau qu'on glisse.

Quelques effusions clapotantes

Lèchent les cuisses ruisselantes

Et regorgent le corps vivement

Par le doux froid de l'été terminant.

Saint-Paul n'aura jamais été

Aussi calme sous ces vertes clartés

Que les poissons chassent naïvement

Pensant se nourrir mais finissant

Dans des mains calleuses accompagnées

De clameurs tonitruantes et rhumisées.

Lorsque rentrent les pêcheurs

Le matin fait surgir ses premières lueurs !

II

Ils tombent, chutent, ces arbres aux ailes vertes,

Touchant, pour certains, de leur corps certes,

Le sable fin, comme attirés lentement

Par le bord de plage aux airs azurants.

Alizée fait claquer leurs cheveux verdoyants

Et battre les flots presque précipitamment,

Voulant presque aider ces aulnes marins

À se relever pour mieux s'approcher, enfin

De l'horizon grondant d'écumes et de lagunes

Pour ne former qu'une image, oui, qu'une !

III

On s'y perd à voir les épices briller

Sur les étals que le soleil fait baigner.

Le paysan hurlant fait part

Des derniers prix de ses achards,

Comme celui des fruits coulants

Que la chaleur fait fondre langoureusement.

On y sent les couleurs de la friture, chantant

Les yeux, nez et appétits des brefs passants.

Ici, on construit l'avidité modérée

De tous les produits de l'île tempérée  

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 30, 2022 ⏰

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L'Opium du CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant