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I

On se gare et garde à vous

Si par mégarde vous rencontrez le fou

Qui réside, si perfide et mesquin,

Sous l'intrépide sapin.

C'est un homme en somme

Sans aucun sous pour quérir une pomme...

L'argent n'est pas son amie,

Et déprimantes sons ses nuits.

Il espère faire de sa misère

Quelques pièces d'une couleur similaire,

Frottant ses mains entre-elles

Pour contrer avec paresse le froid.

Adossé contre une surface inconfortable

Il entend les gens le considérer comme lamentable,

Jetant des yeux, pas d'argent,

Jurant qu'il leur fait perdre leur temps.

Tout le monde est si pressé

Que personne n'a remarqué qu'il a cessé de respirer. 

II

Plus bardé qu'armé,

Ça va barder

Pour ceux qui croisent le chevalier

Et souhaitent croiser le fer de leurs épées !

Plus armé qu'aimé,

Une brute à son acmé

Qui fait s'abattre la lame

Qui s'embrase à la flamme.

III

La bière ne fait pas prière

Comme la pierre craint le lierre

Si l'alcool que tu picoles

Te vole la parole

Alors reposes toi et ton verre

Ou ton foie, encore une fois, soufrera de ta misère...

IV

Problème

Maintenant trop blême

Et saignant même

Je ne me sens pas bien

Donc je me coupe de ma main

La douleur s'en va

Remplacée par des lignes rouges à mes bras

Tous ces problèmes m'agacent

Alors je me coupe d'un air fugace

Pour enlever ma peine

En dérangeant mes veines

Sans sous seulement des soucis

Et c'est mon bras qui s'excite avec la scie

C'est du soir au matin

Que j'ai envie d'un liquide carmin

V

Pour l'Honneur

Il faut que tu meures !

Pour laver la honte

Que chaque jour tu affrontes.

Une simple lame

Pour parer les larmes,

Un peu de sang

Pour reprendre ton rang.

De la détermination

Et la directe ablation

Te ta vie souillée

Que tu dois sacrifier !

Un seppukū

En un digne coup,

Celui qui tranchera la peau

Pour tuer comme il faut.

Un hara-kiri

Pour t'ôter la vie. 

VI 

Mi souvien zistoir' lontan 

Cel' demoune li té racont' z'anfans ! 

Nou té tremble à entendre à èl 

Li té parl' d'un zoizeau noir dan' ciel :

L'été gran mère kal la sorcière 

Son cri li 'té pli fort le bruit la mer 

Et li té prendre marmailles pas sage

Ké li té mange 

En rougail ou beignet 

Tout' à èl bien brilé ! 

N'avai pareil' un baleine dan' l'eau 

Qui té dansé du dos,

Ou bien ban' montagnes li té dressé 

Su ban caz' rouillées

VII

Com' la canne li pousse du sol 

La Rénion li voit 'nir ti créols ! 

Marmaille en pagaille 

Qui sa rode bataille

Dan' chemin les hauts 

Ou bien près d'ban bateaux.



L'Opium du CœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant