One Last Christmas

On Last Christmas

Merci à @zazouc pour son concours, j'espère que l'histoire plaira !

Thème: un dernier Noël

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Noël a toujours été la fête que j'ai le plus apprécié.
Depuis toute petite ce jour m'émerveillait, il était signe de bonheur et d'amour. Je me souviens que plus jeune, je commençais mon calendrier de l'avant au mois de septembre ! Ma pauvre maman était obligée d'en racheter trois.
Puis, les années était passées, mais cette joie n'avait jamais tarie dans mon coeur. Je préparais avec minutie et patience chaque cadeau, je veillais à ce que des gâteaux soient toujours près de l'âtre au cas où Santa serait en avance. Et quand le moment venait d'ouvrir les paquets une espèce de frénésie m'envahissais, emplissait mon coeur de joie et faisait rayonner mon âme. Rien n'y personne ne pouvait m'enlever la magie de ce moment: je commençais par dénouer le délicat ruban et décollait le papier. Quand le cadeau apparaissait alors devant mes yeux, c'était pour moi le meilleur moment de ma vie.

Mais, vous vous demandez sûrement pourquoi je vous raconte ça.
C'est vrai que l'utilité de ces quelques mots, on une importance vitale dans le début de ce récit. Pourquoi ? Et bien, je vous écris que j'aimais Noël... J'aimais. Tout est l'ampleur du problème, j'ai perdu cet amour éphémère pour les fêtes. La cause ? Un décès, brutale et inattendu. Un décès dont mon coeur souffrira toujours: celui de mon petit frère Simon.
Et à cause de quoi ? Ça.
Non, pas un clown tueur tout droit sortie du cloaque, merci Stephen King. Mais bien une entité réelle que personne ne peut nommer. Ça est apparu il y a 10 ans dans un laboratoire chinois, il a décimé 1,3 millions de personnes en quelques mois, sa puissance opère par vague et rien ne peut l'arrêter. Mon petit frère et des milliers d'autres enfants en on fait les frais.
Simon est mort à cause de Noël. Son cadeau avait été contaminé par une source inconnue. Il a passé une semaine avec une assistance respiratoire et est mort d'un arrêt cardiaque.
Sa mort ma brisée.

Le gouvernement pense avoir trouvé une solution.
Je n'y crois pas. Je ne crois plus en rien de toute façon. Ma vie est plongée dans un enfer constant depuis 2 ans.
Et là c'est Noël. Les gens sortent, s'amusent, s'embrassent et s'enlacent comme s'il n'y avait pas de lendemain. C'est sans doute ça. Il n'y a pas de lendemain.

Comme vous l'avez compris c'est ça le programme "alohomora".
Jolie ironie quand on y pense: un sortilège qui ouvre des portes va devenir un protocole qui va nous enfermer dans des chambres à gaz pour nous soigner. Nous soigner. Il veulent surtout se débarrasser des gens contaminer en les tuant comme du bétail !

Je travaille pour éradiquer Ça depuis 6 ans. Mais pas comme eux. Jamais. Je suis une scientifique pas une meurtrière.
Ils m'ont contactée à ma sortie d'étude et m'ont proposée un poste comme chef de laboratoire pour un projet. Au début je ne savais pas qu'elle était le réel but d'alohomora mais quand j'ai appris la vérité, je me suis promit de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour stopper ce virus avant que le gouvernement n'agisse à sa manière.
Et j'ai réussi.

Mais aujourd'hui je n'en peux plus.
Demain toute la population sera conduite par des trains dans des camps de concentration et il n'est pas question que je meurs de cette façon.
Alors, pour mon dernier Noël, je n'ai qu'un cadeau. Un cadeau ultime et final. Un vaccin. Il sera déposé sur la table de la cuisine avec une lettre adressée au président. Une lettre simple, manuscrite :

Mr le Président,

Je vous lègue ce vaccin. Je ne sais ci vous l'utiliserez mais je l'espère. Vous avez le pouvoir de sauver ces gens alors faite le bon choix. Le mien est fait.

Je choisis la mort comme avenir, car mon avenir est mort il y a 2 ans.

En hommage à Simon.

Joyeux Noël
Eileen Prince

Je pars dans ma chambre, le pas trainant. Je me suis résolu à mourir CE jour car Simon est lui aussi mort à cause du 24 décembre.
Je me couche, calme, je tire les couettes et prends une seringue de cyanure liquide que je m'injecte dans le bras. Tout devient flou. Je nage dans un océan cotonneux et je coule, doucement, dans les ténèbres. Mon coeur cesse peu à peu de battre.

Je meurs.