Chapitre 1 : Agent n° quatre

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L'appartement chic d'Agent n° quatre dans la ville de Malbenita


Dans ma cuisine, penchée sur la plaque de cuisson essayant de comprendre pourquoi cette maudite machine ne veut pas marcher, je peste entre mes dents. J'aimerais utiliser un nombre incalculable de noms d'oiseaux mais ma colocataire n'attendant que ça pour me montrer qu'elle sait plus de choses que moi m'en empêche. Il y a bien une chose que je déteste, que quelqu'un puisse être au-dessus de moi. Je suis belle sans me venter, mes cheveux roux ondoyant et menaçant comme les flammes, mes yeux verts permettant de percer n'importe qui à jour, mes tâches de rousseurs séduisant plus d'une fille (oui je suis lesbienne) et enfin ma silhouette grande et carrée dut à mes muscles. De plus, j'ai un Q.I supérieur à la moyenne qui m'aide énormément dans mon travail. C'est donc pour cela que ce n'est pas cette foutu plaque qui viendra à bout de moi. D'un coup un éclair de génie me vient. Li ma coloc et accessoirement ma fiancée vient d'adopter un chat qui aime se balader sur cette plaque de cuisson pour boire l'eau dans les casseroles et au passage déclenche la sécurité tout le temps. J'appuie sur le bouton de la sécurité enfant et la plaque s'allume enfin.

« Tu as beau avoir un Q.I conséquent, mon ange, un chat arrive à venir à bout de tes neurones. Ma fiancée s'amuse en me regardant fusiller le chat. Celui-là si je pouvais le tuer je le ferais. Détrompez-vous j'aime les chats mais quand on me vole mon temps précieux je gronde.

-En attendant maintenant je n'ai plus le temps de prendre le petit-déjeuner avec toi. Dis-je en me dirigeant vers la chambre.

-Encore ! Mais tu m'as dit qu'aujourd'hui tu étais de repos Ange ! Elle a raison de se plaindre, je ne suis presque jamais à la maison.

-Ecoute ce n'est pas ma faute, mais ils ont besoin de moi à l'orphelinat.

-Si ces enfants sont si importants pour toi, pourquoi tu m'as demandée en mariage ? Tu aurais mieux fait de te marier avec une fille de ton boulot... Comme cette Madison. Et c'était repartit, la jalousie excessive de Lyson.

-D'un Madison et moi ne sommes que collègues et de deux je t'ai fait ma demande parce que je t'aime. Tu as d'ailleurs accepté en toute connaissance de cause Lyson.

-Oui mais... J'espérais que tu resterais plus à la maison.

-Ecoute, aujourd'hui l'un des professeurs est malade c'est pour cela que je dois me déplacer. Promis, c'est la dernière fois du mois que je prends un remplacement.

-Tu dis ça à chaque fois.

-Faut bien payer l'appartement, toi tu dois te concentrer sur ton livre. D'accord ?

-Je veux bien, si ce soir tu ramènes des sushis.

-Très bien. Vas pour les sushis. »

Je l'embrasse, prends mon sac et mon manteau dans la chambre et sort. Patagon, le chat pousse un miaulement d'au revoir et Lyson s'affaire pour se faire un petit déjeuner. Je marche rapidement dans les rues de Malbenita, ville créée de toute pièce par les gouvernements comme test dans la galaxie pour vivre sur une planète. Malbenita, elle, se situe sur Mars, elle est la capitale du pays que l'ONU a implanté sur Mars, et moi, contrairement à ma couverture, je travaille pour l'ONU. Je dois m'assurer que tout se passe bien, qu'aucun humain ne se souvienne de la Terre, et sécuriser la ville des autres peuples qui vivaient sur la planète à l'époque. Je suis ce qu'on appelle un agent secret en infiltration. J'ai grandi ici, élevé par le bureau pour lequel je travaille dans le but de devenir agent de la ville de Malbenita. On dit que je suis la meilleure dans mon travail puisque je peux jouer n'importe quel rôle. Je suis un vrai caméléon. La preuve j'arrive même à prétendre aimer une femme, travailler comme professeure dans un orphelinat inexistant et tout ça depuis six ans. J'ai vingt-cinq ans et le bureau m'a demandé de tenir cette couverture pour plus de crédibilité. Maintenant je suis plus l'agent n°4, élevé au bureau mais Angel Hans, professeure à l'orphelinat où elle a grandi, fiancée à Lyson Dark depuis un an et vivant dans un appartement du centre-ville. En quelque sorte, je me fonds dans la masse. Je feins d'être amoureuse, de m'intéresser aux orphelins et de vivre normalement puisque je ne ressens pas les émotions. Je suis ce qu'on appelle sans émotion, j'ai été entraînée pour cela puisque ma mission est de servir le bureau et l'ONU. Enfin, devant moi se dresse l'orphelinat pour lequel je travaille. C'est un grand bâtiment de brique avec des robots enfants qui jouent devant dans le jardin. On en voit aujourd'hui cinq, trois petites filles et deux petites garçons, tient il manque enfants n°10 qui en général joue toujours avec enfant n°7. Oui ici on a pas de prénom, c'est en sortant qu'on nous créer une identité. Les robots enfants sont faits pour qu'on puisse croire que nous sommes vraiment un orphelinat et certains sont même adoptés. Nos roboticiens font en sorte qu'ils grandissent et vivent comme les humains, tellement qu'une fois adulte il n'est pas rare de les voir complètement indépendants. Cependant, le bureau s'arrange pour qu'ils progressent dans des carrières de prestige comme la politique, l'économie ou les affaires étrangères comme ça ils ont encore le contrôle sur les robots. Ils s'assurent d'avoir des professeurs dans les écoles où ils vont, puis dans les facultés et écoles et enfin dans les entreprises et secteurs concernés. La fameuse Madison, ma collègue, m'accueille. La brune aux yeux gris acier n'est en réalité qu'une machine pour me servir, elle gère mes missions et mon quotidien. Madison se met à mes côtés. En entrant dans le hall je remarque que notre chef a encore fait changer la décoration. Les grands murs de pierres ont laissé place à un paysage rural holographique. Pourtant les dalles au sol n'ont pas changé. Toujours du marbres où l'on voit à certains endroits des veines, preuves de son ancienneté. Rien ne décor ce hall à part cet hologramme et agent n° 1, de sa couverture Gary. Gary est comme moi, c'est un humain qui a été recueilli par le bureau et qui est chargé de filtrer les allées et venues dans le bâtiment. C'est un homme bien si on prend en compte qu'il prend son devoir de protéger les travailleurs du bureau très à cœur. Gary est ce qu'on pourrait appeler mon seul ami. Je m'arrête devant la silhouette mince de cet homme. Personne ne pourrait deviner en le voyant qu'il est agent de sécurité, très petit et mince il ferait presque penser à un enfant. Pourtant ne jamais se fier aux apparences, nous avons tous une capacité moi c'est de me fondre dans n'importe quel rôle, Gary lui, c'est de pouvoir faire tripler son corps de masse, un peu comme ce héros terrien Hulk je crois. Sauf que Gary n'est pas vert.

Affaires StainsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant