L'enfer

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Je suis tombée malade un an avant notre rencontre. Ce que j'ai vécu pendant ces années d'enfer, je peux aujourd'hui le crier haut et fort parce que personne ne devrait vivre ce genre de chose. Pendant  3 ans j'ai été harcelé et menacé de mort. Cet homme, si on peut appeler ça un homme, à fait de ma vie un enfer. Il a tenté de tuer mon meilleur ami, c'est d'ailleurs après ça que j'ai prit conscience du danger qu'il était pour les autres et que je suis tombée malade, et bien sûr sans preuve, il n'y a pas de plainte. Mais en trois mois ce même ami à du changer plus de 4 fois ses pneus parce qu'il les retrouvait toujours crevé. Je veux bien croire aux coïncidence mais là ça faisait beaucoup. Et trois boulons dévissé mais laissé sur le pneu ne pouvais pas être autre que du sabotage. Au départ il ne s'en prenait qu'a moi, il me suivait partout, aller dans tous les cours, il a même voler mes documents administratif à la fac, il a aussi crevé mon pneu et filait mon bus ou mon tram. Je ne pouvais plus me déplacer seule. J'ai mit en place pendant ces années un système de protection entièrement basé sur mes amis parce que la justice française m'a laissé tombée. Après plusieurs plainte, il a finalement était au tribunal, mais ce même tribunal l'a déclaré inapte au jugement car malade mental. Quand j'ai reçu par courrier ce verdicts j'ai eu l'impression qu'on l'autoriser à continuer, a me suivre, a me menacer, a me hurler dessus etc. Il m'avait fait des lettres, ou il détaillait tout ce qu'il voulait me faire, ça allait de la « simple » humiliation, a l'usurpation de mon identité (qu'il a d'ailleurs fait pour voler mes papiers), en passant par le meurtre par immolation. Et malgré tout ça, jamais je n'ai eu gain de cause. Vous allez me demander pourquoi je ne suis pas partie de ma ville étudiante, tout simplement parce que je ne voulais pas le laisser gagner. Partir c'était le laisse gagner, le laisser penser qu'il m'avait détruite au point d'abandonner mes études. Mais mes études c'était tout pour moi. Je suis la seule de ma famille à avoir fait des études et pouvoir rendre fière mes parents en faisant ce que j'aimais c'était tellement bon. Alors j'ai fini ma licence puis je suis passée en master, je ne voulais pas aller autre part parce que mon sujet de recherche je voulais le faire avec un prof en particulier. Ce sujet me tenait à cœur et je savais qu'avec ce prof comme directeur de mémoire, je pourrai aller au bout. Alors j'ai entamé ma première année de master, et j'ai réussi, puis la deuxième, mouvementé avec le covid mais en septembre j'ai pu passé ma soutenance et je l'ai eu. Avoir finit mes études avec ce malade aux trousses a été pour moi un pied de nez à ce monstre. Malheureusement, je n'en suis pas sortie indem non plus. Après ce qui c'est passé avec mon meilleur ami, je suis tombée en dépression. J'ai fait une première tentative de suicide, puis d'autres ont suivi. Je ne sortais plus. Au fond le confinement qui à eu lieu pendant mon M2 m'a permit de m'éloigner de ce malade, de me recentrer sur moi, sur ma famille. Je ne pouvais plus vivre seule, alors mon pote est venue vivre avec moi de septembre à mars. Sans lui, je n'aurai jamais pu raconter mon histoire. Il venait me chercher à la BU quand je devais me cacher de ce malade, il me faisait vomir ce que j'avais prit... A jamais je lui en serait reconnaissante. Je n'ai pas a me cacher de ce que j'ai vécu, mais j'ai honte de ce que j'ai pu faire. J'ai honte d'avoir abandonné, de ne pas avoir continuer le combat et d'avoir fait moi aussi vivre un enfer a mes potes. Par ma faute, parce qu'ils me connaissaient, me côtoyaient, ils se sont retrouvé en danger à un moment ou à un autre. Je pourrais en dire encore beaucoup sur ce malade, comme le fait qu'il pouvait dire le jour et l'heure, ou et avec qui j'avais dit tel ou tel chose, etc. Ce dont j'ai honte dans tout ça, c'est ce que moi j'ai fait, c'est d'avoir baissé les bras. Je me disais bêtement qu'en le faisant moi même, c'était moi qui choisissait comment, ou et quand je mourrais. Mais la aussi j'avais tord. Il n'était certes pas le bras, mais il était la tête et si j'avais réussi, il aurait eu ce qu'il voulait. Je passais la plus part de mes journées shooté aux médicaments, je ne sais même pas comment j'ai pu travailler sur mon mémoire avec tout ça. Aujourd'hui, je garde des séquelles de cette prise massive de médicaments, jamais je ne pourrai oublié, jamais mon corps n'oubliera. Mais je sais que je veux vivre, que ce malade n'a pas voix au chapitre concernant ma vie. 

Encore aujourd'hui je ne comprend pas comment tout ça a pu m'arriver. Je lui avais seulement dit que je ne voulais pas être avec lui. Et comme il insistait, je ne voulais plus du tout le côtoyer. En faisant le choix d'arrêter ce deuxième master j'ai comprit que je n'abdiquait pas, mais plutôt que je m'autorisais enfin à vivre. Alors oui quitter son passé peut être dur, quitter les personnes qui ont toujours était la pour moi a été un déchirement, mais aujourd'hui j'ai une vie que je peux enfin vivre. Et je sais que c'est tout ce que voulaient mes amis, que je vivent enfin. En prenant cette décision, j'ai senti tout le poids de cette épée de Damoclès me quitter. Je me suis sentie enfin libérée. Mon conjoint n'y est pas pour rien.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 26, 2020 ⏰

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