"Ça y est. Je suis mort. " C'est ce que j'ai pensé pendant uninstant, cette nuit-là. Je n'arrête pas d'y repenser, toujours avecla même frayeur, bien que deux semaines se soient écoulées.Quatorze jours et quatorze nuits à ruminer les événements melaissent plus terrifié et plus incertain que jamais.
Cequi signifie, je suppose, que ce n'est pas encore terminé.
Quelquechose me dit que ce ne sera jamais vraiment terminé. "
PatrickCarman,Skeleton Creek Psychose
Boston,Massachusetts
" -Mafille a disparu il y a plus de vingt-quatre heures monsieur l'agent,ce n'est absolument pas normal après la fac elle rentre directementà la maison. Elle étudie à Harvard à Cambridge, elle a obtenu unebourse pour étudier là-bas. C'est une jeune fille sérieuse, ellevit sur le campus. Mais tous les vendredis soirs elle rentre à lamaison, or elle n'est pas rentrée, cela ne lui ressemble vraimentpas...
-Madamecalmez-vous, votre fille ne doit pas être très loin, elle estpeut-être resté sur le campus
-Nonj'ai appelé une amie à elle, elle a quitté le campus après lescours comme chaque vendredi, il s'est passé quelque chose monsieurl'agent je vous dis, écoutez moi, ma fille est en danger ! Je lesais ! Je le sens !
-Onva faire de notre mieux madame "
L'agentse lève et laisse la femme d'une quarantaine d'années seule assiseface au bureau, elle sert son sac à main bon marché, et des larmescoulent sur ses joues rosées par la poudre. Elle se lève quelquesminutes après le policier et sort du poste de police, dehorsbeaucoup de personnes se pressent dans les rues. Elle traverse laroute et longe les bâtiments sur une centaine de mètre et entredans l'un d'eux. C'est un restaurant à la carte raisonnablefinancièrement, cela est repérable par son allure et sa devanturedes années quatre-vingt, elle rejoint un homme déjà assis à unetable au fond de la salle. Elle pose ses lèvres sur les siennesassez rapidement donnant l'impression d'un automatisme. L'homme estassez grand, les cheveux grisonnants, les épaules larges mais untour de taille assez réduit. Il porte un verre de vin à ses lèvreset la femme fait de même témoignant d'un mimétisme quasi amoureux.Le couple tente de converser dans le brouhaha de la petite pièce. Lafemme a séché ses larmes, l'homme lui semble dénué d'émotion,comme vide, ses yeux bleus clairs semblent plus translucides d'uncoup, il pose sa main sur celle de la femme et lui dit :
"Onva retrouver Hillary, je te le promets "
Phoenix,Arizona
Phoenixest l'agglomération la plus vaste de l'Arizona, aux États-Unis. Laville comptait 1 445 632 habitants en 2010 selon le Bureau durecensement du pays et
1660 272 habitants en 2018. Cela la plaçant au cinquième rangmondial. Avec quarante pourcents de population hispanique, c'estégalement le siège du comté de Maricopa. Au cœur du désert deSonora, situé dans la vallée de la rivière salée asséchéerégulièrement et entourée de nombreuses montagnes telles queMcDowell. Possédant un climat désertique chaud. Phoenix est laville qui abrite un cartel très important ne possédant pasréellement de nom et au chef illustre.
Unevoiture est stationnée dans un parking au troisième étage donnantsur le vide. Celle-ci semble bouger et pourtant aucune silhouette àl'intérieur, les clés sont encore sur le contact, les sièges encuir bleu sont envahis par de nombreux draps, cartons et cadavres debières. Un homme plutôt généreux en chair ouvre la portière etdémarre le véhicule. Des cris résonnent, sortant de l'habitacle,l'homme attrape un objet sur le siège passager, se lève et ouvre lecoffre. Les cris continus de résonner dans le parking, l'homme ouvreviolemment le coffre et une jeune fille tente d'en sortir, il lui metun coup de batte de base-ball dans le visage. Elle tombe sur le coup,il en profite pour sortir une seringue de sa poche et lui met unepetite pichenette pour faire remonter l'air dans le liquide, avant del'insérer dans une veine de la jeune femme. Il referme le coffre etremonte à l'avant. La voiture descend la pente du parking en trombe,les pneus crissent alors que le véhicule tourne en direction ducentre-ville de Phoenix. La voiture sera restée plus de trois heuresdans le premier endroit et c'est dans un autre parking qu'elles'enfonce maintenant. Toujours sonné par le coup et le paralysantinjecté, la femme reprend peu à peu conscience. Incapable debouger, ni même de parler, elle comprend qu'elle est perdue. Elle nesait pas depuis combien de temps elle est enfermée ici, tous sesrepères se sont brisés, elle se demande pourquoi elle? Elle sentque la voiture s'est arrêtée, le coffre s'ouvre et elle voitl'immonde face de son ravisseur. Il est bouffi, une barbe de quelquesjours, deux petits yeux noirs et des joues tachées de roux. Ill'attrape par la taille et la prend par-dessus son épaule. Deslarmes coulent sur ses joues et tombent gouttes à gouttes sur lebéton recouvrant le sol du parking. L'individu ouvre une porte etlonge un couloir, la femme l'entend parler avec un autre homme. Aprèsquelques mètres il la jette dans une cage au milieu d'autres hommeset femmes. Quand son corps s'effondre sur le sol elle sens de l'eauéclabousser ses vêtements, puis elle reconnaît l'odeur, c'est del'urine ! Ses cheveux roux baignent dedans, on la déshabille, lamettant complètement nue, elle s'attend à être violé mais rien detout cela n'arrive. Elle reprend pleine possession de son corps etcomprend où elle est, dans l'antre du diable !
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S4T4N
SpiritualPhoenix est une ville tranquille et pourtant alors que le soleil laisse place à la lune, le calme cède à la terreur, la lumière part et seul les ténèbres sont visibles, le Paradis disparaît pour que l'Enfer règne sur Terre.