Les Dilemmes des Indemnes.

six

LÉNA

yoru ga akeru
- given (centimillimental & shougo yano)

✧༄✧

La première semaine de cours était déjà terminée et depuis quelques jours déjà, Léna redoutait le week-end. Pour tout dire, elle aurait même préféré continuer de se lever tôt, de subir les cours, de rentrer tard et de faire des tonnes de devoirs... plutôt que de subir ça. Chaque fois qu'elles venaient, Léna avait l'impression de ressentir la même pression qu'elle ressentait face à une journée pleine de contrôles. Et encore... elle n'était pas sûre que la comparaison soit faisable.

La jeune fille se retenue de soupirer devant son père. Ils étaient les deux assis sur le canapé du salon attendant patiemment -enfin surtout pour son père- l'arrivée de Toscane et Andréa. Léna avait fait spécialement attention à sa manière de s'habiller aujourd'hui. Pas qu'elle ne prenait pas soin d'elle ou autre ; loin de là. C'était juste un peu... différent cette fois-ci.

Léna sortit de ses pensées et sursauta presque en entendant quelqu'un toquer à la porte. Son père se redressa tout souriant et il se dirigea directement vers la porte afin d'ouvrir à ses deux grandes filles. La benjamine en profita pour revenir un peu sur terre dans le but d'affronter la dure réalité.

« Mes grandes ! Entrez, entrez ! On va se poser dans le salon. »

Heureusement que son père était si heureux de les voir. Sinon, Léna n'aurait pas essayé de paraître si enchantée. La jeune fille se leva à son tour afin de les saluer poliment et non pas par envie.

Elle entendait les frottements des vêtements, les pas se rapprocher et bien trop rapidement ; ses deux sœurs arrivèrent dans son champ de vision.

Lorsque l'on voyait Andréa, Toscane et Léna côte à côte, on ne pouvait douter de leur lien de sang. Elles se ressemblaient beaucoup et c'était indéniable. Même au niveau des études, elles étaient semblables ; elles étaient toutes les trois destinées à travailler dans le domaine scientifique. Toscane et Andréa voulaient rentrer toutes les deux dans des laboratoires français qui mènent des recherches pour créer des vaccins. Alors que Léna, elle, voulait devenir médecin généraliste.

Mais c'était surtout au niveau du caractère que l'on pouvait les distinguer. Andréa était beaucoup plus sur la réserve que sa sœur Toscane, alors que celle-ci était un peu plus caractérielle. Léna était la plus observatrice et la plus sensible des trois. La cadette s'était toujours appuyée sur ses sœurs ; les prenant comme des modèles exemplaires auxquels il fallait s'identifier. Auxquels il fallait s'inspirer.

Et même si depuis quelques années, Léna les détestait plus que tout, elle ne pouvait s'enlever cette idée de la tête ; cette idée qu'un jour, Toscane et Andréa la prendraient dans leurs bras et qu'elles murmureraient : 'on est fières de toi'.

Léna pouvait très bien imaginer le regard méprisant que chacune de ses sœurs aurait dès qu'elles trouveraient une faille dans son système.

La première chose qu'elles firent, fut de regarder la tenue de leur petite sœur avec intérêt. Léna était convaincue que, comme à chaque fois, elles évaluaient son style vestimentaire ainsi que la manière dont elle prenait soin d'elle. La jeune fille put enfin respirer normalement lorsqu'elle remarqua que ses sœurs se détendaient.

« Très jolie tenue, remarqua Toscane.

— Hm, c'est vrai, affirma Andréa. Et je trouve que tu as très bien accordé tes bijoux et ton maquillage à celle-ci. »