Chapitre 4

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Morgane me conduit à une chambre de taille moyenne. Je suis exténuée c'est le cas de le dire. Je m'endors d'ailleurs assez rapidement. 

Je me réveille tôt et prend des affaires qui je suppose ont été déposées sur mon lit pour que je les mette. Ils n'ont pas des vêtements différents des notres. Peut-être plus sobre, avec peu de motif et souvent pas avec plus de quatres couleurs sur le même vêtement (ce qui est déjà pas mal finalement). J'ai une jean taille haute noir, un débardeur bordeau, et des espèces de baskets un peu compensées. Je me regarde dans la classe et la première chose que je vois c'est mes yeux. Ca risque d'être compliqué de passer inaperçu avec des yeux pareils ! Je vais dans la cuisine, Les deux colocataires sont déjà levées. Je sens qu'il y a une atmosphère tendue, ce genre d'atmosphère qu'il y a juste après une dispute.

"Vous...vous avez bien dormi ?"

C'était sans doute la question la plus nulle que je pouvais poser mais c'était la première qui m'était venue à l'esprit.

"Oui prend vite ton petit-déjuener, me lance Laura, vous partez dans 20 minutes."

"Mais toi, tu ne viens pas ?"

"Non elle ne vient pas, répond Morgane, on a discuté hier soir et ce matin et on a une vision de la situation différente mais moi je t'accompagne, une fois que je serais sûr que tu es bien dans le labyrinthe je rentrerai."

"Encore faudrait-il que tu rentres, dit sèchement Laura"

"Je rentrerai, tiens prend ça. Ca ce sont des lentilles pour tes yeux, j'ai eu du mal à les trouver, tu auras les yeux verts foncés et ça c'est à garder à ton poignet c'est, comme un téléphone mais de notre monde. Tu n'a qu'à penser à la personne à qui tu veux parler et hop...Une fois que tu l'as mis tu ne peux plus l'enlever".

Elle me tends un espèce de bracelet, assez gros avec un espèce de miroir. Je le prend sans réfléchir et le met, de toute façon je ne cherche plus à comprendre quoi que ce soit. Nous sortons et nous dirigeons vers notre destination. 

"Vous n'avez pas de voitures, demandais-je"

"Si mais ici comme dans votre monde c'est l'argent qui domine et une voiture ici, c'est très très chèere et puis moi par exemple ayant vécu ma vie sur terre sans, ça ne me manque pas."

Je la regarde :

"Attends tu n'a pas connu les voitures ? Mais tu as quel âge ?"

"J'ai eu 223 ans le mois dernier. Je suis morte le jour de la prise de la Bastille en 1789, un soldat a tiré sur le peuple pour essayer de ramener le calme et devine qui a pris la balle en plaine tête..c'est Bibi".

"Mais on vit combien de temps ici, on dirait que tu as 20 ans !"

"Ici tu vis jusqu'à ce que tu sois tué et en plus tu rajeunis. Tu vois Laura, elle est morte en 1996 à 80 ans d'une crise cardiaque et regarde-la maintenant..."

"Pourquoi n'a-t-elle pas voulu venir ?"

"Par-ce que nous sommes dans une période compliquée, en fait nous sommes à la limite de la guerre, les tensions entre chaque partie sont très tendues. Et si une guerre éclate ça va faire de nombreux morts, de nombreux bléssés et ça va avoir des répercutions sur la terre !"

"Comment ça ?"

"Et bien pour te montrer un exemple, il y a exactement 1933 ans, il y a eu une grande guerre, très meutrière et il y a comme...comme un trou et il a fallu remplir ce trou très vite du coup la sphère a fait explosé le Vésuve."

Je m'arrête et la regarde ahurie.

"Attends, Pompéi c'est vous ?"

"Oui, enfin la sphère pour combler le manque de population. Il faut toujours qu'on soit à peu près 20 milliards. Généralement toutes les catastrophes naturelles qu'il y a sur Terre, c'est la sphère qui les provoque."

Dans tes yeux...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant