Première journée

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Althéa se frotta les yeux, alors que le soleil commençait tout juste à se lever. Elle regarda son réveil et ne fut pas surprise de voir qu'il était cinq heures et demi du matin. Elle s'étira, craquant ses articulations au passage. Une fois hors de son lit, elle attrapa son kimono et le mit sur ses épaules tout en serrant au niveau de sa taille. Elle sortit de sa chambre, pour rejoindre la cuisine où l'attendait un délicieux café. Après l'avoir réchauffé, elle but une gorgée et soupira d'aise. Elle avait besoin de caféine pour bien commencer la journée. Elle posa son regard sur la table du salon où se trouvait un paquet de feuilles éparpillées. Elle avait passé sa soirée à travailler sur le profil des cavaliers du ranch. Elle avait aussi regardé les emplois du temps des employés. Elle avait pu voir qui travaillait dès le matin. Elle avait également contacté un décorateur d'intérieur pour la salle de repos. Mais ce qui l'a gênait était les comptes de son grand-père. Il n'avait pas de dettes, mais le ranch ne rapportait pas assez et des économies avaient été faites, principalement sur le salaire des employés. Elle imaginait bien que ça avait dû être dur pour eux. Elle prit une feuille qui annonçait le prix des séances, c'était assez bas. Il fallait qu'elle augmente celui-ci même si elle savait d'avance que les familles allaient crier. Elle ne pouvait pas se permettre de laisser le ranch de son grand-père couler. Elle passa une main dans ses cheveux tout en buvant une nouvelle tasse de café. Elle sortit dans son jardin et s'assit sur une chaise, profitant de l'air frais du matin. D'ici quelques minutes, les premiers employés arriveront pour s'occuper des chevaux. Au moins, cet endroit était apaisant, le chant des oiseaux et la fraîcheur lui fit du bien. Elle alluma son téléphone quand elle reçut un message de son notaire. Une partie de ses oncles et tantes avaient payé leur dette. Il manquait plus que sa dernière tante, Adélaide. Celle-ci demandait de payer ses dettes en échelonner, car elle n'avait pas la somme totale. Elle accepta cette demande, mais suggéra à son notaire de laisser la banque s'en occuper. Si elle manquait ne serait-ce qu'un loyer, elle n'hésiterait pas à appeler la police. Elle pouvait paraître dur, mais ce n'était rien comparé à ce que sa tante avait fait à sa propre mère. Elle attendait des nouvelles de son géniteur, car lui aussi devait de l'argent. Mais elle savait d'avance qu'il mettrait du temps à la rembourser. Elle soupira et remercia son notaire. Si un jour, elle avait su qu'elle deviendrait millionnaire, elle aurait ri au nez de la personne. Elle avait hérité de cinquante millions d'euros de la part de sa grand-mère, et sans compter ce que lui devait les membres de sa famille. Elle avait décidé de tout mettre de côté afin d'aider son grand-père au cas où. Mais pour l'instant, elle devait trouver des solutions permettant à son grand-père de ne pas dépendre d'elle. Alors qu'elle songeait à d'autres choses, elle ne vit pas un cheval s'arrêter derrière sa haie. Elle sursauta en voyant Aranck dessus. Elle décroisa ses jambes et se leva, en serrant son kimono contre elle. Elle le fusilla du regard, mais alla le rejoindre.

_ Bonjour Aranck.

_ Bonjour... si j'étais vous, j'essayerais de ne pas me montrer ainsi, beaucoup de personne passe par là.

_ Mais à ce qui paraît vous n'êtes pas moi, Aranck. Je vois que dès le matin, vous mettez votre menace à exécution. Je pense encore que je peux profiter de mon jardin sans recevoir des remarques sexistes.

L'homme leva les yeux au ciel et pesta doucement puis il se tourna vers elle. Althéa n'attendait pas à ce qu'il s'excuse, mais elle souhaitait qu'il s'en aille. Elle lui lança une œillade, alors qu'il n'hésitait pas à la déshabiller du regard. Il hocha la tête et s'en alla enfin, en claquant la langue. Le cheval sortit un hennissement, les oreilles en arrière. Ils disparurent de son champ vision, elle soupira et serra son kimono contre sa taille. Elle n'avait pas aimé son regard sur elle. Elle s'était sentie chauffée et une chaleur était née au creux de ses reins. Elle secoua la tête et retourna dans le salon afin de se préparer. Elle devait s'occuper de la jument pleine et du décorateur qui devait venir pour 8h. Une fois habillée, elle se fit une tresse tout en regardant dans le miroir. Elle posa une main en dessous de son œil droit. Elle avait les yeux bleus très clairs, mais sur son œil droit une tâche verte foncé s'y trouvait. Ses yeux avaient longtemps été détestés par les autres car ils étaient différents. Elle ne pouvait pas leur en vouloir, elle aussi elle avait eut du mal avec. Elle prit une profonde inspiration et elle sortit de la maison. Elle ne fut pas surprise de voir Aranck le visage fermé devant Len. Ils semblaient se prendre la tête, alors elle se dirigea vers eux. Althéa arriva enfin à leur hauteur, et elle sut tout de suite pourquoi ils s'engueulaient. Elle tourna son regard vers les ouvriers et Joe qui commençaient à nettoyer l'étage pour les futures bottes de foin.

An another story of horses [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant