Encore une partie ? 【noray】

Chapitre 1

PDV Extérieur :
Il faisait nuit, un peu froid. Cependant, Norman, Ray et Don ne s’en étaient même pas rendu compte. Ils avaient passé l’après-midi à jouer aux échecs, et Ray et Norman s’étaient lancé dans un tournoi des plus rocambolesques, dans lequel ils étaient toujours plongés. Le plus jeune avait fini par s’endormir sur le lit du blond, à moitié dans le vide. Les deux autres achevaient une nouvelle partie ex aequo.                   - Huumm… Ca commence à faire long. Tu voudrais pas abandonner ? Fit Norman sur un ton rieur.
-Va te faire voir ! C’est hors de question…
-Alors….Que dirais-tu de jouer sans le plateau, pour pimenter un peu les choses ?
-T’es qu’un gamin…
-Est-ce que tu n’aurais pas peur de perdre, par hasard ?
L’expression faciale de Norman effraya Ray (même si celui-ci ne l’avouera jamais). Un frisson lui parcouru l’échine.
-Non, puisque je vais gagner. Cavalier de G1 à F3. Gamin.
-Cavalier de B8 à C6, ricana l’ainé.
Ray fit la moue.
-Cavalier de B1 à C3.
-Cavalier de G8 à F6. T’as fini le livre que je t’ai prêté ?
-Essaie pas de me déconcentrer, connard. Pion en E4. Ouais, j’l’ai fini.
Norman sourit. Le brun tombait clairement de fatigue, mais faisait comme si de rien n’était.
-Pion en D6.
Le sourire moqueur du plus grand se mua en sourire bienveillant quand il s’aperçut que Ray avait sombré. Il le porta jusqu’à son lit et le recouvra de sa couette. Il allait lui-même se coucher, lorsqu’il se souvint que Don occupait déjà son plumard. Se refusant à dormir dans le pieu de ce dernier (nda : on aime les synonymes !!!), il s’allongea aux côtés de sa moitié. Il lui caressa les cheveux et quelques unes de ses douces mèches filèrent entre ses doigts. Il ferma les yeux et fourra son visage dans sa nuque.



Pour des raisons évidentes (l’ennui) : ellipse de la nuit

PDV Ray :
Je sens un poids sur ma cage thoracique, comparable à la centaine de packs de yaourts nature bio qu’Hayato englouti tous les matins. J’ouvre mes paupières avec difficulté, non pas à cause de la lumière éblouissante, non non non non non, mais à cause de la touffe de cheveux que je me mangeais depuis mon réveil. Je tente de m’échapper de l’étreinte de la chose étalée sur moi de tout son long. Sans succès. A la place, je me contorsionne pour identifier la personne que je jetterai prochainement par la fenêtre.
-Pion de D7 à D6.
Ah le fourbe… Attends… Il m’a pioncé dessus toute la nuit ?! Mes oreilles deviennent aussi rouges que les tifs de Nat.
-Norman, bouge. Et au passage, pion en D4.
Un bruit de cassage de gueule retentit près de la porte. Je me rappelle de la présence de Don, et l’aperçoit se relevant en vitesse.
- Don, dégage-le.
-Et le mot magique ?
-Euh, aide-moi ou j’te pète les genoux ?

PDV Don :
Entre la détresse de Ray et le regard assassin de Norman, signifiant clairement « si tu m’touches, j’te crève les yeux », la décision la plus sage (oui ça m’arrive de penser) est la fuite. 

PDV Norman :
J’aurais adoré passer le reste de la matinée couché sur cette petite chose adorable qui marmonne des menaces de mort à mon encontre, mais malheureusement les cours commencent dans vingt minutes. Je m’assois à califourchon sur lui, et commence à retirer mon tee-shirt. Ray devint aussi rouge que le sang qui dégouline de sa cavité nasale. Il était dans l’incompréhension la plus totale. Je ricane et essuie un filet de bave au coin de sa bouche.
-Du calme, je ne fais que me changer. Les cours commencent bientôt.
-Je le savais… marmonne t-il en détournant le regard. Il couvre la partie inférieure de son visage avec son avant bras.
Je descends du lit, histoire de ne pas l’embrouiller encore plus en enlevant mon dernier vêtement. Je jette un dernier coup d’œil dans sa direction avant de quitter la pièce. Sa respiration est aussi rapide que celle de l’auteur quand elle se rend compte qu’elle s’apprête à louper son seul moyen de locomotion pour arriver au collège à peu près à l’heure.

PDV Extérieur :
Comme tous les matins, Emma s’approcha de la chambre de ses meilleurs amis, pour les réveiller en sursaut. Elle allait ouvrir la porte, lorsque Norman sortit en trombe de la pièce, en calbute. Ray était en position fœtale au pied de son lit, baignant dans son propre sang. Un bruit la fit se retourner, et elle aperçut Hayato et Don derrière la bibliothèque. Le blond retenait les poignets du plus grand au dessus de sa tête en l’embrassant fougueusement, un genou entre ses jambes. ( « Mais wtf en fait ? Mais qu’est-ce qui se passeuh là ?!  » -Kaito 2020, idéaste de cette scène. ) La rousse détourna la tête, écarlate. Comme si de rien était, mais avec un air légèrement constipé, elle se dirigea vers Ray, qui reprenait contenance.
-Le petit déjeuner est prêt !
-Ouais, j’arrive.
Un Norman toujours en slip passa en coup de vent devant eux, attrapa des vêtements et repartit dans la salle de bain. Du fond de la pièce, affalée sur le canapé, Carole lança un « Bande de dégénérés ! ». Phil, tout bien habillé (selon ses critères, bien sûr), lisait par terre en mocassins verts et chaussettes orange.
Derrière les étagères, Hayato commençait à passer ses mains sous le sweat de Don, mais fut interrompu par un croissant volant qui l’atteignit derrière la tête. Norman, un petit sourire victorieux au coin des lèvres, continua sa distribution de viennoiseries. Le brun engloutit son déjeuner tombé aux pieds d’Hayato et partit chercher ses affaires en courant. Carole, qui achevait une partie de Metal Slug 3, râla qu’il fallait aller à l’école. Gilda sortit de la cuisine, et enfonça un bonnet sur le crâne de la plus jeune. La joyeuse bande se rendit donc à pied en cours, suivant sa petite routine. La primaire les laissa devant son école pour aller rejoindre ses amies. Phil, quand à lui, partit seul en direction de son collège. Alors que les autres continuaient vers leur facs respectives, Don et Emma allèrent au restaurant dans lequel ils travaillaient. Puis Gilda rejoignait l’Université littéraire pour laquelle elle avait obtenu une bourse, Hayato son établissement sportif, et Ray et Norman leur faculté de mathématiques.