Chapitre 1.

77 8 13
                                    


C'était d'un geste de main inattendu qu'il me plaqua contre le mur, balançant doucement sa tête vers moi, qu'il me chuchota ces mots dans l'oreille. D'une voix douce et calmante il me dit....

***

-Yaaah! Chin Sun-aaaah! Tu as vu l'heure?

Alors que j'étais à moitié plongé dans mes rêveries, les yeux toujours clos, j'entendis les pas de mon oncle se rapprocher de mon lit. D'un coup sec, il retira la couverture me servant d'abri, m'exposant à la froideur ambiante de la pièce.

-hmmmm... 

-Réveille-toi ! Tu vas être en retard à ton premier jour!

''Retard...retard...retard...'' Ce mot fit un écho dans ma tête avant de réalisé l'heure qu'il était. C'était en sursaut que je me levai faisant face à l'homme qui était toujours planté au seuil de mon lit. Je jette un bref coup d'œil à mon réveille matin que j'avais soigneusement déposé sur ma table de nuit à mon arrivé. Il était 9h30.

-AHHH TONTONNNNN JE SUIS EN RETARD POUR MON PREMIER JOUUUUR OTTOKEEEE!

***

Je m'appelle, Chin Sun, Nam Chin Sun. Cela fait trois jours que j'ai soufflé mes dix-neuf bougis, et, cela fait trois jours que je me suis établit dans la demeure de mon oncle. Qui aurait cru que vivre au milieu d'un couple alcoolique allait entrainer un divorce entre moi et mes parents.

Je vis maintenant en compagnie de mon oncle paternel, qui a eu la gentillesse et la miséricorde de me prendre avec lui, le temps que j'amasse un peu de sous pour pouvoir vivre seule. Cet homme est un bon. Bon en sa personne, bon dans sa vie et bon dans ce qu'il fait. Vieux richard, il réside dans un cartier urbain de Seoul, Gangnam, seul dans cette immense baraque à deux étages. De quoi hébergé une trentaine de personnes. Vous faisant une brève description de sa personne, il n'a rien de particulier : il est grand, malgré son âge, des lunettes pendouillaient sur son nez rond. Le visage ridé, quelques taches brunes survolent ses pommettes en guise de vieillesse. Il est beau. Oui, un bel homme de son époque...

***

C'est d'un pas pressant que je monte dans le bus, m'accordant une place au fin fond du véhicule l'épaule adossé à la fenêtre égratigné.

-aigoooo!... Pourquoi me faire prendre le bus alors qu'il a 3 voitures! Déjà que je suis en retard!

Le temps de murmuré mes injures, non pas contre mon oncle, mais contre tout ce que je trouvais, le bus me déposa à quelques rues de ma destination.

-Déjà pourquoi il n'y a pas de bus qui me mène DIRÈCTEMENT là où je veux aller... va falloir gravir cette pente maintenant.

Je lève soigneusement ma tête de telle sorte à avoir le gigantesque bâtiment dans mon cadre de vision. Il est grand, doté de briques grisâtres, se situant au bout de la rue, dans un coin à l'abri des parasites. D'après mon oncle, c'est le nouveau QG de la compagnie. Eh bien, nous allons voir ce que ça va donner.

Plus j'avançais, et plus mes pas devenaient hésitants. Je joue nerveusement avec la bandoulière de mon sac avant de la lâché pour pouvoir ouvrir la lourde porte vitrée. À peine je mis le pied dans l'immeuble que je me fais arrêter par un garde de sécurité qui patrouillait les lieux.

-Garde : yahhh! Où allez-vous comme ça?

- Bonjour... *m'inclina légèrement* Heuu... c'est mon premier jour de travail...

Un triangle sans finOù les histoires vivent. Découvrez maintenant