Just Jupiter (T3)

3. Awkward

Je finis mon dessert alors que Nick me tends un paquet. Je l'ouvre, essayant de cacher ma méfiance. Pour moi, il est l'homme qui a causé tous mes malheurs. 

- C'est ton tout nouveau kit de soudure, j'ai eu du mal à trouver la marque que tu voulais mais voilà ! 

Je souris et il ouvre ses bras et malgré moi je lui fait un câlin. C'était bizarre d'être dans ses bras, qu'il me tienne contre lui comme si j'étais si fragile. Il me montre de l'affection, de l'amour. Les seules fois où il à posé ses mains sur moi, c'était pour tenter de me tuer. 

- Merci... Papa. 

Je souris et me détache de lui. 

- Il faudrait que j'aille voir Eden. Je peux y aller ? 

- Oh vous êtes tellement inséparables vous deux. D'accord, mais sois rentrée à 22h, tu as école demain. Me dit ma mère. 

- Okay ! 

Je l'embrasse sur la joue et je sors pour me rendre chez Eden, me servant de la localisation de son téléphone pour trouver son adresse. Je toque à sa porte et il m'ouvre avant de littéralement me sauter dessus. 

- T'a pu venir ! Joyeux anniversaire ! 

Je rigole et le remercie. 

Tout le monde me salue et je rencontre enfin Théa. C'est une belle brune aux yeux noirs, la peau bronzée. Elle me prend dans ses bras et m'offre un paquet. 

Je l'ouvre et découvre un cadre contenant une photo de tout le monde, mes parents, eux, ma tante Vilde et moi. Un grand sourire apparaît sur mes lèvres. 

- J'vous avez dit que ça allait lui plaire ! Ils se tapent tous dans les mains alors que je les remercie. 

Jodie louche sur mon collier. 

- C'est ta mère qui te l'a offert ? Il est trop beau. 

- Oui, je trouve aussi. 

Elle me sourit et Elias sort un gâteau du réfrigérateur. 

***

- Je dois rentrer les gars, ma mère m'a imposée d'être à la maison pour 22h. 

- Attends je vais te ramener. Me sourit Elias. 

On monte dans sa voiture après que j'ai dit au revoir à tout le monde. On roule en silence, une douce mélodie berçant l'atmosphère. Je regardait les lumières de New-York, c'était la seule chose qui n'avait pas changé, la seule chose qui avait encore un tant soit peu de sens pour moi. Du haut de ma chambre, à la tour des Avengers, je les vois tellement bien, mais y être au cœur c'était tellement plus magique. 

Elias se gare un peu avant ma maison et je me tourne vers lui. 

- T'es tellement mignonne. 

Je souris et il attrape mon visage pour m'embrasser. Surprise, je n'arrive même pas à me reculer. 

Il s'écarte de moi et sourit. 

- Il faudra bien qu'un jour on avoue à Eden qu'on est ensemble. Je sais que tu ne veux pas le froisser mais... 

J'étais encore plus confuse qu'avant. Je le regardais sans rien dire, essayant de trouver un moyen de bien procéder dans cette vie qui n'était définitivement pas la mienne. 

- Est-ce que ça va ? 

Un vertige me reprend et je grimace alors qu'il s'inquiète immédiatement. 

- C'est encore une vision ? Faut que tu le dises à ta mère. Elle savait que ça allait arriver tôt ou tard. 

- Non ! 

Il parait surprit. 

- Je ne veux pas lui dire, pas tout de suite. Je continue d'un ton plus doux.

Parce que la première fois que j'ai eu une vision, ça a donné une raison à Nick de tuer ma mère et de commettre toutes les atrocités qu'il a pu faire. Il vaut mieux qu'il croit que je suis comme lui. Même si ce n'est qu'un vertige. 

- Bonne nuit. 

- Bonne nuit Jupiter. 

Je sors de sa voiture et rentre chez moi. Je m'assieds à côté de ma mère et l'a prends dans mes bras. 

- T'es drôlement tactile aujourd'hui. 

- T'aime pas ça ? Je demande. 

- Oh si, ça ne me dérangera jamais de te faire plein de câlins. 

Je souris alors qu'on reste un moment dans cette position et je soupire. 

- Comme tu m'as manqué. 

- Une journée, c'est si long pour toi ? Elle me taquine et se redresse pour me regarder dans les yeux. 

- Cette journée ci, elle est plus longue que les autres oui.

- Et moi j'ai pas le droit à un câlin ? 

Nick arrive dans le salon et nous prend toutes les deux dans ses bras alors que ma mère rigole. Je les observe, ils ont l'air amoureux, heureux et épanouis. 
C'est encore bizarre de les voir ensemble. De me dire qu'ils sont là, et qu'ils sont bien réels. 

- Quelle merveilleuse journée quand même. Je souris un peu triste.

- On t'aime Jupiter.