(Ce texte a aussi été écrit pour un défi Scribay, qui consistait à décrire l'intérieur de notre esprit. Je l'ai appelé "Avoir peur de ses pensées")
Mes pensées sont aussi encombrées que mon bureau en fin de semaine. Des souvenirs qui n'attendent qu'un signal pour refaire surface, des mots que je n'ai jamais eu l'occasion de prononcer à voix haute ou encore des idées s'entremêlant pour former un amas confus qui ne sera probablement jamais mis sur papier. Et puis dans tout ce méli-mélo, viennent s'ajouter mes doutes et mes inquiétudes, mes questionnements existentiels ou pas, mes peurs et la dernière chanson que j'ai écoutée et qui ne veut pas me sortir de la tête. J'essaie de faire le tri, de démêler mes pensées et d'organiser mes idées, mais mon cerveau compliqué me joue des tours et m'en empêche. J'ai l'impression que chaque fois que je réussis à mettre un nom sur une émotion, un texte sur du papier, un autre problème vient remplacer le précédent. Alors je tente par tous les moyens de ne plus écouter toutes ces pensées, tantôt positives et tantôt négatives. J'occupe mon esprit du mieux que je peux, de peur de me retrouver confrontée à mes pensées. Musique, lecture, écriture et imagination de scénarios occupent la plupart de mes temps libres. Je pense que c'est pour cela que je ne supporte pas la solitude, du moins quand elle n'est pas comblée par une observation détaillée de mon environnement, c'est parce que je ne souhaite pas rester confrontée aux méandres de mon cerveau, cet organe si complexe. Lorsque j'écris, je laisse mes doigts courir sur le clavier sans essayer de les arrêter, car je sais que si je ne fais qu'une simple pause, ils vont rester immobilisés au-dessus des touches, sous l'effet de la dérive de mes pensées. Dans ce genre de cas, soit je ne peux malheureusement rien faire et reste ainsi, à divaguer, soit j'essaie de me reprendre, la plupart du temps sans grand succès. Mais écrire est la façon la plus simple pour me détendre, me vider l'esprit et me permettre de réfléchir à autre chose que ma vie, mes angoisses et mes émotions qui me submergent trop souvent. Parce que oui, comme chaque être humain, j'ai des doutes, j'ai des peurs, j'ai des émotions.
Je ne saurais décrire les pensées qui m'animent en ce moment même, celles-ci sont trop complexes et d'ordre trop personnelles, trop... Disons que si je ne parviens pas à me distraire, je me laisserai envahir par les larmes. Je me sens... vide. Je me sens vide, je ne parviens pas à trouver la motivation, l'envie nécessaire qui me permettrai de réussir mon année, ni celle qui me permettrait d'avoir des projets d'avenir. Paradoxalement, le seul moyen de remplir un tant soit peu la coquille vide que je suis est de vider mes canaux lacrymaux, de pleurer, de me laisser aller à mes émotions négatives, tout en essayant de ne pas me laisser submerger, de peur de sombrer trop profondément dans la peine et le désarroi.
Ainsi vous connaissez désormais le fonctionnement de mon encéphale. Enfin, vous le connaissez tel que je le décris puisque j'ai moi-même du mal à comprendre son fonctionnement. Je ne sais pas si j'aurais la force de relire mes mots, de me plonger de nouveau dans une analyse scientifique ou émotionnelle. La vérité est que je ne souhaite pas vraiment modifier des mots m'étant venus à l'esprit instinctivement. Cela serait contraire au thème après tout...
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Pensées en tout genre
PoetryJe vous propose de plonger dans les méandres de mon cerveau (essayez quand même de pas vous perdre !) J'écris ce que je pense, je pense ce que je vis. Il y aura forcément des trucs tristes... Je sais pas du tout dans quelle catégorie y ranger donc...