Là où Hyungwon souffre de Dysmorphophobie, un trouble psychologique causé par un complexe qui altère l'image que l'on a de soi-même. Et où Wonho un jeune styliste qui vient tout juste de lancer sa ligne de vêtements, va l'aider à prendre confiance e...
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Assis au bord de ma fenêtre à regarder les flocons de neige tomber du ciel un à un, j'étais un peu déprimé. Aujourd'hui était le réveillon de Noël et comme à chaque fois depuis quatre ans déjà, je ne pouvais m'empêcher de penser à mes parents.
Je savais que j'allais passer Noël bien entouré car la famille de Hyunwoo m'avait gentiment convié aux festivités dans leur maison de vacances sur l'île de Jeju. Néanmoins, j'avais toujours ce sentiment de vide au fond de moi qui ne cessait de grandir et m'envahir au fil du temps.
Ce drôle de sentiment qui pouvait me submerger d'un coup et qui me fessait me sentir terriblement seul, je le détestais et je voulait par tout les moyens l'éviter.
Plus que tout, j'avais besoin de combler ce vide et d'effacer de ma mémoire cette partie de mon existence qui m'avait et jusqu'à aujourd'hui me faisait tant souffrir.
Je me doutais bien que c'était impossible et que je vivrait sûrement toute ma vie avec ce qui me rendait d'autant plus mal.
Cette indescriptible douleur que j'essayais d'enfouir au plus profond de moi revenait malheureusement toujours.
Elle était bel et bien là..
Et face à elle, je me sentait si impuissant.
Si petit, si minable.
Dans un silence absolu, beaucoup trop tourmenté par ces pensées. Je n'avais pas remarqué que l'interphone de mon appartement sonnait depuis un bon moment déjà.
Hyunwoo semblait s'impatienter devant le pallier de ma porte.
Ne voulant pas paraître rabat-joie devant lui. Je resta assis quelques secondes de plus en essayant tant bien que mal d'avoir une mine présentable puis me décida enfin à aller lui ouvrir, abordant un sourire de façade pour cacher mon amertume.
« Salut, bon réveillon !! » S'exclama-il d'un air très enjoué dès que je lui ouvrit la porte.
« Merci, bon réveillon à toi aussi ! »
« J'espère que ta valise est prête et que t'as rien oublié. Notre avion décolle à 15h54. »
« Non tout est ok ! » Répondis-je tout en lui montrant ma valise un peu plus loin.
« On peut y aller alors, le taxi nous attends. En tout cas je suis heureux que tu viennes, ça va être super ! »
Lui dissimulant toujours mon réel état d'esprit, j'acquiesça en faisant mine d'être aussi enthousiaste que lui puis enfila rapidement mon manteau pour que l'on puisse se mettre en route.
Ce voyage sur l'île de Jeju était le premier que l'on fessait ensemble en douze ans d'amitié. J'étais d'ailleurs très touché que ses parents me considèrent comme un membre à part entière de leur famille en m'invitant à me joindre à eux alors en signe de reconnaissance je devais au moins jouer le jeu.
