La Cabine Téléphonique

14 0 0
                                    

Je ne me suis jamais cassé de bras, ni même fais une entorse à l'une de mes chevilles. J'ai toujours été un enfant sociable, apprécié à l'école primaire, prudent, je ne me mettais jamais en danger, non pas par peur mais sûrement car je n'y trouvais aucune utilité.

« Touche du bois que tu sois a jamais en bonne santé. » Me disait ma mère.

Il faut croire que j'etais un enfant chanceux. Je n'etais jamais rentré dans un hôpital à l'époque, j'etais entouré de 3 personnes, trois meilleurs amis que j'aimais le plus au monde, en plus de cela, j'etais doué dans tout ce que je faisais.

Au portail, un tas de gamins venaient me saluer. Je ne connaissais que le quart, mais pourtant, je savais absolument quoi dire face à eux, souriant, confiant. Cette attention était tellement normale pour moi que je n'en profitait pas. Non, j'etais dans une innocence complète, je ne me pensais pas au-dessus. j'acceptais les autres peu importe qui ils sont, je rendais des services et j'invitais toute mon école a mes anniversaire pour ne pas en rejeter un.

Cette epoque me rend nostalgique.

Une fois l'école terminée, je rentrais a pied avec trois camarades de classe. Ce n'était pas bien loin, on rigolait bien ensemble.
Je me souviens que les jours de pluie, au lieu de tourner à gauche pour rentrer on courait à droite avec nos sacs sur la tete en guise de capuche pour aller dans une vielle cabine téléphonique servant de « boite à livre». L'odeur du vieux papier, la mousse sous nos pieds et le bruit des gouttes d'eau sur les vitres de la cabine.. ces petits détails résume mes hivers. A attendre, attendre que le soleil se couche, que l'eau cesse et que seul le son d'un lampadaire qui a du mal à fonctionner berce le village endormi pour rentrer.

L'hᥱrιtᥲgᥱ dᥙ ᥴoᥱᥙrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant