Pâle étoiles du soir , messagère lointaine ,
Dont le front sort brillant des voiles du couchant ,
De ton palais d'Azur , au sein du firmament ,
Que regards - tu dans la plaine ?La tempête s'éloigne et les vents sont calmés .
La forêt, qui frémit , pleure sur la bruyère ;
Le phalène doré , dans sa course légère,
Traverse les prés embaumés .Que cherche tu sur la terre endormie ?
Mais déjà vers les monts je te vois t' abaisser ;
Tu fuis en souriant , mélancolique ami ,
Et ton tremblant regard est près de s'effacer .Étoile qui descends sur la verte colline ,
Triste larme d'argent du manteau de la Nuit ,
Toi que regarde au loin le pâtre qui chemine ,
Tandis que pas à pas son long troupeau le suit .Étoile , où t'en vas tu, dans cette nuit immense ?
Cherches tu sur la rive un lit dans les roseaux ?
Où t'en vas tu si belle , à l'heure du silence ,
Tomber comme une perle au sein profond des eaux ? 🌃🌃🌃